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Histoire de Martine Boulet

Une ferme de Saint-Prosper en péril

durée 18h00
29 décembre 2021
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Léa Arnaud
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Par Léa Arnaud, Journaliste

L’année 2021 ne se termine pas très bien pour Martine Boulet, une fermière de Saint-Prosper qui doit faire face à de nombreuses difficultés pour sauver ses animaux et son entreprise.

En effet, le 23 décembre, cette femme de 34 ans a appris que l’une de ses canalisations d’eau s’était brisée et qu’elle ne pouvait donc plus donner à boire à ses animaux. Alors que chacun de nous se préparait à recevoir sa famille pour l’arrivée du père Noël, Martine s’affairait à trouver des solutions pour sauver la situation.

Le puits problématique étant dans un terrain de sable, il ne peut donc pas être réparé sinon il risquerait de s'affaisser, il faut faire creuser un puits artésien. Cependant, toutes les machines des compagnies s’en vont en maintenance pendant le temps des Fêtes. Par conséquent, les travaux ne pourront pas être faits avant le mois de février et cela représente un investissement de 15 000 $. « La réalité est que j’en ai pour un mois à charrier de l’eau, minimum », de dire la dame qui tente de rire de sa situation pour se remonter le moral.

De ce fait, elle a ouvert une campagne de sociofinancement sur GoFundMe « De l’eau pour ma ferme et ma famille Engl. follow » en espérant amasser 10 000 $. 

Pour l’instant, le Maire de Saint-Prosper s'est arrangé pour qu’elle puisse se servir de l’eau à la municipalité. Alors elle remplit un contenant d’environ 1000 L une à deux fois par jour. « Il n'y a aucun moyen pour laisser une réserve à l'extérieur à cause du temps actuel. J’ai regardé toutes les possibilités. »

La ferme La petite bergère et compagnie représente plusieurs centaines d’animaux qui doivent boire et manger tous les jours. Heureusement, Martine a pu compter sur une amie de Beauceville qui a accepté d’héberger un troupeau de brebis gestantes dans sa grange. « Je me dois d’aller les voir tous les jours, voir si tout va bien et les soigner. Donc, je passe aussi du temps sur la route. » Par contre, ce sont des brebis productives qui portent environ trois agneaux chacune, ce qui va demander du biberonnage trois fois par jour. « Je ne sais pas comment on va faire. » Les naissances peuvent arriver d’une journée à l’autre.

Un nouveau problème s’est ajouté à cette situation complexe. Normalement, dans la ferme, les brebis sont en bas et les poules au-dessus. Sauf que depuis que les brebis ont été déménagées, le froid se fait beaucoup plus sentir dans le bâtiment et les poules sont donc moins protégées. Le chauffage est de plus en plus difficile. Puisque c’est un très gros élevage de poule de race, il est impossible de le déménager.

Cela fait maintenant trois ans, depuis l’obtention de son bac en agronomie, que Martine Boulet a créé sa ferme. Étant donné qu’elle n’a pas un élevage « classique », elle est toujours en attente pour obtenir les financements auxquels elle a le droit et qui s'élèveraient à un total de 100 000$. De quoi aider un peu la situation par exemple. 

Qui plus est, la jeune productrice a déjà subi de gros dommages en début d’année en raison des coupures d'électricité fréquentes qu’a connues la municipalité. « En début d’année j’ai perdu les deux tiers de ma production de poule à cause de ces pannes électriques. À chaque fois que le courant s'arrête, la chaleur s'arrête, c’est une problématique. »

Depuis, un ami lui a prêté une génératrice, mais elle ne voit pas toujours la coupure à temps pour pouvoir la lancer à l'instant où ça coupe, notamment la nuit. « À chaque demi-heure sans courant, je perds énormément de poussins, tout simplement parce qu’ils vont se mettre l’un par-dessus l’autre. C’est aussi ce qui fait que ma situation financière est compliquée. » Elle espère donc recevoir bientôt ses financements pour pouvoir investir dans une génératrice automatique.

Il faut savoir que, contrairement à ce qui a été laissé croire dans un précédent article de journal, la situation n’est pas réglée et la campagne est toujours ouverte. En effet, Martine Boulet qui avait pour habitude d’aider les gens autour d’elle doit à son tour être soutenue. « J’ai plusieurs personnes que j’aide à gauche, à droite. J’adore l’agriculture, j’adore la production animale, quand quelqu’un me contacte pour un problème ça me fait toujours plaisir d’aider. Là j’ai vraiment eu des gens qui m’ont aidé énormément, mais ma campagne de financement est loin d’être terminée. Je vais encore avoir besoin de l’aide des gens », a-t-elle souligné lors d’un entretien téléphonique avec EnBeauce.com.

« Je n’ai pas le choix de voir au jour le jour, la situation est loin d’être claire. Je ne sais pas ce que la vie me réserve, c’est une période d’incertitude autant financière qu’autre… », conclut-elle. 

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