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Les travailleurs d’Olymel veulent faire partie de la solution

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7 février 2007
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Lundi dernier, le syndicat des travailleurs de l’abattoir de Vallée-Jonction a déposé une proposition importante qui, semble-t-il, permettrait à la partie patronale de se rapprocher substantiellement des objectifs de récupération pécuniaire que l'entreprise dit poursuivre. L’offre déposée devant le médiateur toucherait aux salaires et aux avantages sociaux des travailleurs de Vallée-Jonction. Évidemment, cette offre permettrait d’éviter la fermeture de l’abattoir et, par conséquent, la perte de 1 100 emplois. C’est aujourd’hui que le président du syndicat, Gino Provencher, la présidente de la Centrale des syndicats nationaux et le président de la Fédération du commerce, Jean Lortie, présenteront le contenu de la nouvelle proposition.

Par ailleurs, mentionnons que trois ministres du gouvernement Charest ont répondu à l’appel lancé par l’Union des producteurs agricoles (UPA) et par la CSN. M. Yvon Vallières, ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, M. Raymond Bachand, ministre du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation, et M. Laurent Lessard, ministre du Travail, ont annoncé la formation d’un comité interministériel qui aura comme mandat de soutenir la Fédération des producteurs de porcs afin d’assurer l’abattage au Québec. Il s’agit là d’une mesure prise dans le but de veiller à ce que tout soit sous contrôle si la fermeture de l’abattoir de Vallée-Jonction a bel et bien lieu le 25 mai prochain.
 
La Coop fédérée, pour sa part, a annoncé son intention de participer à la relance de la production porcine. Toutefois, le chef de la direction de la Coop fédérée, M. Claude Lafleur, a indiqué que le message des travailleurs de Vallée-Jonction était clair et que, comme l’indiquaient également les représentants syndicaux, les employés d’Olymel connaissaient les conséquences. De fait, « la relance de l’industrie porcine québécoise se fera désormais sans l’usine de Vallée-Jonction. »

Du côté de la CSN et de la Fédération du commerce, on s’insurge devant les manières prises par le gouvernement pour gérer la crise dans le secteur porcin. La présidente de la CSN, Mme Claudette Carbonneau, et le président de la Fédération du commerce, M. Jean Lortie, indiquaient dans un communiqué transmis le 2 février dernier qu’en
« appuyant la Coop fédérée et Olymel dans leur décision d'écarter les travailleurs et leurs organisations de tout plan de relance de l'industrie porcine, le gouvernement prend fait et cause en faveur de la façon brutale avec laquelle ils gèrent, voire alimentent, cette crise. » M. Lortie rappelle que les travailleurs qualifiés de l’abattoir de Vallée-Jonction veulent faire partie de la solution. Claudette Carbonneau et Jean Lortie ont aussi lancé un appel aux régions concernées pour qu'elles se mobilisent afin de protéger l'emploi.

Plus près de chez nous, le comité Beauce-Amiante, formé des préfets, des commissaires industriels des MRC de la Nouvelle-Beauce, de Robert-Cliche et de l’Amiante ainsi que de la mairesse de Vallée-Jonction, croit qu’Olymel et la Coopérative fédérée doivent revoir leurs employés, et ce, malgré leur décision, pour tenter d’en arriver à une entente de dernière minute cette semaine. Les membres de ce comité rappellent l’importance de la production porcine en Chaudière-Appalaches. En effet, la région compte 921 producteurs de porcs dont 550 sur le territoire de l’UPA de la Beauce. Avec une production globale de
2 600 000 porcs, la Chaudière-Appalaches représente 40 % de la production porcine du Québec. Le comité mentionne également que la fermeture de l’abattoir de Vallée-Jonction entraînerait probablement la régression de la production porcine. Or, cette régression va à l’encontre du plan de développement économique de ce secteur agricole.

Maintenant, il reste à voir ce que contiendra la proposition faite par le syndicat des travailleurs d’Olymel. Par la suite, les regards se tourneront vers la partie patronale afin de connaître, encore une fois, l'issue de cet important dossier.

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