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Olymel ; le médiateur prend une pause

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23 janvier 2007
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Le conciliateur-médiateur, Jean Poirier, qui a été nommé par le ministère du Travail afin de rapprocher les parties dans le dossier « Olymel », a mis fin, temporairement, au processus d’exploration qu’il avait entrepris la semaine dernière en rencontrant séparément le syndicat des travailleurs et la partie patronale.

Selon M. Poirier, les dirigeants d’Olymel n’ont pas l’intention de changer quoi que ce soit en ce qui concerne leur proposition et maintiennent le 30% en ce qui a trait à la masse salariale des travailleurs. Jean Poirier maintien qu’il est inutile pour le syndicat des travailleurs de vouloir négocier si les échanges ne se rapprochent pas des paramètres que dit vouloir Olymel.

Selon le président du syndicat, Gino Provencher, les travailleurs ont été clairs en rejetant, deux fois plutôt qu’une, les demandes d’Olymel. Ayant unanimement refusé à 99,5% la première fois et à 99,3% la seconde, il n’est pas question, selon M. Provencher, que les travailleurs retourne une troisième fois devant une assemblée générale avec des offres similaires.

Soulignons que pour inciter les travailleurs à revenir sur leur décision, la direction d’Olymel a expédié, samedi dernier, par messager, une lettre à tous les employés.

Lettre envoyée aux employés d’Olymel de Vallée-Jonction
Le 8 janvier dernier, la direction d’Olymel déposait à votre exécutif syndical une proposition réaliste dans le contexte de la crise qui sévit dans l’industrie porcine canadienne et qui affecte directement notre entreprise. Avec des pertes de 150 millions de dollars en trois ans dans ses activités de porc frais au Québec, Olymel ne pouvait pas rester les bras croisés. Ces pertes ont été vérifiées et confirmées par les consultants de la Fédération du commerce de la CNS. En toute transparence, nous avons offert, la semaine dernière, à vos représentants de refaire le même exercice de vérification des pertes de 50 millions de dollars enregistrées pour la même période à l’usine de Vallée-Jonction. La crise et ses effets chez Olymel sont indiscutables et nous interpellent, voue et nous, pour sauver l’usine et nos emplois.

Ce n’est pas de gaieté de cœur que nous nous adressons à vous dans de pareilles circonstances. Nous savons que les concessions que nous demandons sont importantes et constituent un changement majeur dans la façon même de concevoir votre travail au quotidien. Elles sont néanmoins nécessaires pour sauver l’usine. Il aurait été irresponsable d’aborder la situation d’une façon superficielle et de reporter à demain les vraies décisions. Nous avons l’obligation de regarder la situation en face et de prendre les décisions qui s’imposent même si elles sont difficiles. Si nous ne réussissons pas ensemble et à l’intérieur des paramètres requis à minimiser l’impact de ces concessions sur votre chèque de paie, l’usine cessera définitivement ses activités.

La situation est si grave et d’une telle urgence qu’on aurait déjà dû se mettre au travail avec la détermination commune de sauver notre usine. Nous savons tous déjà que cette mission est, en soi, extrêmement difficile à réussir. Aussi, sommes-nous très inquiets de voir qu’en partant, vous rendez cette tâche irréalisable en vous associant au syndicat de l’usine de Saint-Simon. La fermeture de cette usine a été décidée et annoncée, il y a maintenant un an. Il n’est pas question de considérer son maintien et d’en discuter avec qui que ce soit. Rien ne peut être fait pour la sauver. Ce n’est pas le cas de celle de Vallée-Jonction, que nous devons tout faire pour garder en opération. Par conséquent, lier l’avenir de l’usine de Vallée-Jonction à celui de l’usine de Saint-Simon n’a pas de sens. En fait, si cette exigence est maintenue, elle conduira inévitablement à la fermeture de Vallée-Jonction. Le cas de Vallée-Jonction ne peut donc se régler qu’avec ses travailleurs.

Nous pouvons ensemble redonner à l’usine de Vallée-Jonction son rôle de vaisseau amiral au sein d’Olymel et de l’industrie canadienne. Vous détenez l’avenir de votre emploi et de notre usine entre vos mains. Nous vous demandons d’y réfléchir pour que le pire soit évité au lendemain du 28 janvier prochain.

Rappelons que c’est ce dimanche que nous saurons si Olymel mettra leurs menacent à exécution.

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