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Industrie porcine : bonne ou mauvaise passe ?

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8 novembre 2018
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Jérôme Blanchet-Gravel
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Par Jérôme Blanchet-Gravel, Journaliste

Selon certaines sources, le prix du porc aurait baissé d’environ 50% au Québec, ce qui affecterait grandement les producteurs locaux. Cette baisse de prix historique ne réjouit pas Louis-Philippe Roy, le président des Éleveurs de porcs des Deux Rives. Pourtant, d’autres signes montrent que les producteurs sont en bonne situation avec l’Accord transpacifique. 

Cette semaine, des producteurs de porc ont demandé l'appui du gouvernement du Québec. Ils plaident notamment pour la bonification de l'Assurance stabilisation des revenus agricoles.

Pour Philippe Roy, le président des Éleveurs de porcs des Deux Rives, la situation est dramatique. Selon lui, les producteurs de porc québécois seraient très inquiets par rapport à leur situation. Ils devraient de plus en plus faire face aux fluctuations incessantes de l’économie mondiale.

« C'est 26 000 emplois au Québec. C'est des retombées de plusieurs milliards. C’est avec des chiffres qu'on se bat maintenant », a mentionné le producteur de Saint-Michel-de-Bellechasse en entrevue à Radio-Canada. Louis-Philippe Roy pense que la solution réside surtout dans un meilleur partage des profits entre les abattoirs et les éleveurs. 

Deux facteurs principaux expliqueraient la mauvaise situation des producteurs de l’industrie porcine. Premièrement, le prix du porc au Québec serait annexé à celui des États-Unis, ce qui aurait fait baisser le prix du porc dans la Belle Province. Deuxièmement, les producteurs souffriraient de la guerre commerciale opposant la Chine et les États-Unis. Une guerre qui aurait créé de nouvelles barrières tarifaires nuisant aussi aux producteurs du Québec.

Pourtant...

Pourtant, les exportateurs québécois de porc comptent bientôt profiter du Partenariat transpacifique pour écouler davantage leurs produits en Asie, une région du monde où la consommation de porc est très prisée. Selon un article paru dans Le Devoir récemment, les producteurs de porc du Québec y voient même l’occasion de « prendre leur revanche sur leurs concurrents américains ». Qui dit vrai ? 

En effet, il faut bien comprendre que les Américains se sont retirés du Partenariat transpacifique lors de l’arrivée de Donald Trump à la présidence, ce qui donne maintenant le champ libre aux producteurs canadien dans ce secteur. M. Trump jugeait que ce traité avait été ratifié au grand désavantage de l’économie américaine. 

« Nous sommes extrêmement bien positionnés pour en profiter », a affirmé plus tôt cette semaine le président des Éleveurs de porcs du Québec, David Duval. Puisque les pays asiatiques sont de très grands consommateurs de porc et que le traité favorise l’exportation en Asie, plusieurs producteurs québécois y voient une occasion en or.

Bref, nous ne sommes peut-être encore loin de 1998, année où la chute du prix du porc avait eu des effets considérables. Pour protester contre la situation, des producteurs porcins avaient bloqué une portion de l’autoroute 20 avec leurs bêtes, ce qui n’était pas passé inaperçu. 

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