Tant qu’il y a de la neige, il y a de l’espoir!
Depuis Noël, c’est sur toutes les lèvres : « On n’a pas d’hiver! » Alors que plusieurs ne s’en portent que mieux, d’autres attendent avec impatience que dame Nature daigne nous donner un hiver digne du Québec. Les motoneigistes comptent parmi ces amoureux de l’hiver qui désirent enfin recevoir une bonne bordée de neige.
Le manque de neige a eu des répercussions sur l’industrie de la motoneige, et ce, dans bien des régions du Québec. En Beauce, la neige des derniers jours a permis l’ouverture de certains sentiers. Bien que qualifiés de passables, les sentiers qui vont de Sainte-Marie à Beauceville sont ouverts aux motoneigistes. D’après les données publiées par Tourisme Chaudière-Appalaches, plus de 400 km de sentiers seraient actuellement disponibles en Chaudière-Appalaches.
Gilbert Bolduc a été directeur du club de motoneige de Sainte-Marie pendant de nombreuses années et agit maintenant à titre de bénévole pour l’organisation. Selon lui, le Québec a connu une période de redoux l’an passé à pareille date. L’adoucissement de la température avait alors rendu les sentiers praticables, mais pas idéaux comme ils l’avaient été à l’époque dans le temps des fêtes. La saison dernière, les motoneigistes auraient pu débuter leurs activités dès la première semaine de décembre. Seulement, M. Bolduc rappelle qu’avec les moyens de pression de l’Union des producteurs agricoles (UPA), la saison avait officiellement commencé aux alentours du 22 décembre.
Les clubs de motoneige sont financés principalement par la vente de cartes de membre. Selon M. Bolduc, la température a occasionné une chute des ventes de cartes. « D’ici une semaine, il va falloir qu’il neige. », note M. Bolduc. S’il neige d’ici ce temps, M. Bolduc soutient que les vrais mordus, eux, vont acheter leurs cartes, donnant ainsi un coup de pouce à l’industrie de la motoneige.
Dominic Boucher travaille chez Motopro à Saint-Georges, une entreprise qui loue et vend des motoneiges. M. Boucher estime qu’habituellement, à la mi-janvier, une bonne partie de l’inventaire est déjà vendue. Cette année, mis à part un engouement lors de la première bordée de neige, la vente de motoneiges n’est pas aussi lucrative que le souhaiteraient les commerçants. Côté location, l’entreprise n’a pas encore loué de motoneige. M. Boucher croit que s’il tombe de 15 à 20 centimètres d’ici peu, la saison ne sera pas perdue.
Les amateurs s’entendent pour dire que les plus beaux mois pour parcourir les sentiers sont février et mars. Par conséquent, si le manque de neige a un impact plus difficile sur les commerçants et les clubs de motoneiges, pour les passionnés de ce sport, le plus beau reste encore à venir.
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