«On veut un beau centre-ville!», clame Anne Dutil
Sept commerçants de la 1ère avenue à Saint-Georges se sont réunis le lundi 4 décembre pour faire un retour sur leur visite au conseil de ville lundi dernier. Déçus de l’accueil qu’ils ont reçu, ils considèrent ne pas avoir été pris au sérieux. «Le prix de la poutine à l’aréna a été décidé avant de nous entendre», a trouvé absurde le propriétaire de Style Musique, Éric Lessard. Les 10 minutes qu’ils ont eues pour s’exprimer n’étaient pas suffisantes, selon les commerçants et aucun engagement n’a été annoncé. M. Carette a parlé d’investissements pour relier les deux barrages avec une piste cyclable, mais les commerçants ne seront peu ou pas touchés par cela, selon eux. «On veut un beau centre-ville», a clamé Anne Dutil. Le regroupement attend impatiemment le dépôt du budget le 10 décembre prochain pour savoir si leur projet de revitalisation fait partie des priorités de Ville Saint-Georges. Ils l’espèrent fortement.
Concertation et collaboration
«Nous voulons un plan d’ensemble, un plan d’urbanisme pour nous guider», a ajouté Mme Dutil. Elle rappelle que ce qu’ils attendent pour le moment est la somme de 30 000$ et un investissement de 100 000$ afin de faire travailler conjointement les commerçants, des urbanistes et des représentants de la ville. Les commerçants se disent réalistes et n’espèrent pas que les investissements se fassent la même année. «Cela peut être étalé sur cinq ans», a précisé le propriétaire du restaurant Joanina Pizza, Nunzio Razzano, «mais on veut sentir qu’il y a une volonté de la ville». Les commerçants ont réitéré lors de la réunion leur désir d’investir dans leur bâtiment à la condition qu’un effort de revitalisation soit fait du côté de la municipalité. «Je ne rénoverai pas mon commerce si les trottoirs restent en piteux état!», a souligné en exemple M. Razzano.
L’achalandage?
Le maire Roger Carette leur a parlé du problème d’achalandage lundi dernier, alors que pour les commerçants le problème est davantage au niveau de l’esthétique. M. Lessard explique que la plupart des commerçants du coin sont spécialisés et que c’est ce qui leur apporte leur clientèle. Anne Dutil, qui est propriétaire de plusieurs locaux commerciaux, précise que depuis quelques années le secteur se redynamise avec l’arrivée entre autres de nouveaux commerces, comme une librairie, une artiste-photographe et des boutiques de vêtements.
Question d’esthétique et de sécurité
Tous souhaitent harmoniser le quartier historique, de la 118e Rue à la 130e Rue dans l’Est et les environs de Place de l’Église dans l’Ouest. «Personne ne marche sur la 1ère avenue dans notre secteur», fait remarquer M. Razzano. Alors qu’à Sainte-Marie, où il a également un restaurant, M. Razzano affirme que les gens se promènent à pied au centre-ville historique, entre autres, parce que c’est beau. Michèle Buteau de Poésie Florale mentionne qu’un beau centre-ville attirerait d’autres commerces et plus de monde. «C’est sûr qu’une dizaine de clients de plus qui entreraient dans ma boutique chaque jour, ça ferait une grosse différence à la fin de l’année», a-t-elle ajouté. L’esthétique est donc primordiale pour ces commerçants, mais également l’aspect de la sécurité. Pendant la dernière année, Mme Buteau a déploré trois accidents en face de son commerce en raison des trottoirs en mauvaises conditions. «Les trois personnes qui sont tombées ont subi des fractures», a-t-elle raconté, en insistant sur la nécessaire réparation des trottoirs.
Les aménagements et modifications suggérés
La priorité des aménagements à effectuer semble faire consensus au sein du regroupement de commerçants. La réfection des trottoirs, l’aménagement de coins verts, de plantes, de fleurs, l’installation de bancs et de lampadaires pourraient déjà faire toute une différence, selon eux.
Certains ont noté l’absence de plan d’urbanisme ce qui a fait en sorte que certains logements se trouvent au niveau de la 1ère avenue au lieu de locaux commerciaux. Tous les commerçants présents ont également reproché les heures de stationnement en vigueur dans leur secteur. «Des stationnements de 90 minutes, ce n’est pas suffisant pour faire ses courses, aller à la banque et manger», a noté Mme Dutil. Plusieurs clients reçoivent des contraventions. Ils souhaitent que le délai permis pour le stationnement soit plus long.
Les commerçants présents à la réunion ont rappelé qu’ils veulent collaborer avec la ville pour redorer l’image du centre-ville historique. Ils croient qu’on ne peut pas être fier de sa ville sans valoriser son cœur, le centre-ville. Ils organiseront une rencontre par mois et ils promettent de suivre le dossier de près. Pour le moment, ils veilleront à mieux structurer leur comité et attendent le dépôt du budget de la ville le 10 décembre prochain.
Julie Beaudoin
EnBeauce.com
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.