Le prix du sapin-épinette de quatre pieds chute
L'Association des propriétaires de boisés de la Beauce a été forcée de baisser le prix du sapin-épinette de quatre pieds à la suite de la fermeture définitive de Madison Paper au Maine.
La diminution des achats de Kruger-Wayagamack de Trois-Rivières est également un facteur qui fait passer le prix de 89 $ à 61 $.
L'Association a fait cette annonce le 24 avril dernier à Saint-Joseph lors de son assemblée générale. Cette nouvelle a créé une commotion chez les 140 propriétaires de boisés réunis au Journal. Toutefois, ceux-ci comprennent la situation de la fin prochaine du marché de la « pitoune de quatre pieds » selon le président de l'Association, Éric Cliche.
« Ce prix provisoire de 61 $ la corde a été déterminé de façon préventive, d’après le pire scénario possible où on ne trouverait aucun marché pour le bois qui ne sera pas livré à Kruger. Ce prix provisoire pourrait être majoré, selon les quantités vendues et les prix obtenus. Il s’agit ici du bois déclaré en inventaire en date du 29 février 2016 », affirme le directeur général de l’Association, Martin Ladouceur.
Cette fin annoncée du marché, qui est à la base du financement du Plan conjoint, amène les propriétaires à réfléchir à l'avenir de celui-ci. M. Ladouceur croit que si l'organisation syndicale veut rester forte elle devra revoir son financement et adapter ses services offerts. Ce dernier a invité les propriétaires à suivre de près les informations qui seront publiées prochainement dans le bulletin forestier. Un sondage sera également réalisé au cours de la prochaine année, par une firme indépendante, afin de connaître leur opinion sur différentes approches et de donner une orientation au conseil d'administration.
Par ailleurs, le président de l'Union des producteurs agricoles de Chaudière-Appalaches, Paul Doyon, et le président de la Fédération des producteurs forestiers du Québec, Pierre-Maurice Gagnon, ont tous deux plaidé en faveur de la formule collective des plans conjoints pour aider les propriétaires de boisés à passer à travers ces difficultés. « Ce n’est pas la première fois qu’une production traverse une période difficile, mais chaque fois que les producteurs ont agi collectivement, ils en sont sortis gagnants », déclare M.Doyon.
Les partenaires
Soulignant que les perspectives en 2016 sont très bonnes pour les autres produits du bois, Éric Cliche a assuré les propriétaires que l’Association était à pied d’œuvre pour trouver de nouveaux marchés pour le bois de qualité pâte, ajoutant que des démarches sont en cours avec ses partenaires socio-économiques afin de susciter l’émergence de projets industriels qui pourraient bénéficier d’un approvisionnement en une matière première abondante.