Le gouvernement n'agira pas dans le dossier des heures d'affaires dans les chaînes d'alimentation
Les trois grandes chaînes d'alimentation du Québec, Métro, Provigo et Sobeys, sont amèrement déçues de la décision du gouvernement du Québec de ne pas agir avant les Fêtes dans le dossier des heures d'affaires dans le secteur de l'alimentation au détail. Les trois portes-paroles des commerces avaient demandé que des changements soient apportés à la Loi sur les heures d'affaires et les jours d'admission dans les établissements commerciaux.
Les consommateurs québécois en ont assez de faire la file à l'épicerie lorsqu'il est passé 17 heures. La loi sur les heures de travail est vieille de 15 ans et pour certains consommateurs il est temps que ça change. Ici, au Québec, passé 21 heures la semaine, les employés des épiceries se retrouvent quatre sur le plancher. La fin de semaine, c'est passé 17 heures que le nombre d'employés en fonction doit diminuer. Cela engendre un mauvais service puisqu’environ 350 000 consommateurs québécois effectuent leurs emplettes entre 17 et 22 heures.
Une proposition a été faite au gouvernement par les marchands. Ouvrir de 7 heures à 22 heures, sept jours semaine sans limitation de personnel, fermeture de 22 heures à 7 heures et assorti de quatre jours fériés ou tous les établissements seraient fermés à l'exception des dépanneurs. Si le gouvernement avait décidé d'agir, les employés des grandes chaînes à travers le Québec auraient pu profiter d'un congé dès Noël 2006.
Comment ça se passe en Beauce?
Chez nous, il n'y a pas vraiment de plainte. Dans les épiceries de Saint-Georges, les heures d'ouverture n'ont pas vraiment d'importance. 'Pour être hors loi, il faut que quelqu'un te dénonce. Ça peut être un compétiteur. Mais ici, je n'ai jamais vu personne se bitcher.', raconte un commerçant qui a voulu garder l'anonymat. 'Ça fait cinq ans que personne en ville n’applique la règle à la lettre et il n'y a personne qui vient nous voir pour ça. Si je vois que le dimanche il y a énormément de gens qui viennent faire leur épicerie, je vais mettre le nombre d'employés qu'il faut pour les satisfaire. Le tout, sur une base volontaire. Si les caissiers/caissières veulent des heures, c'est parfait et on fonctionne comme ça pour les jours fériés.', ajoute-t-il. En effet, un commerçant qui suivrait le règlement à la lettre offrirait un moins bon service et c'est de quoi se plaignent les propriétaires d'épiceries à l'extérieur.
Le Dépanneur Ki-A-Tout de Saint-Benoît-Labre est situé face de la seule épicerie du village. 'Ça ne me dérange pas cette loi-là. Qu’elle passe ou non ça ne m'affecte pas. Qu'il y ait trois ou quatre employés, les gens qui doivent y aller vont y aller quand même.', commente la gérante du dépanneur Mme Marie-Amélie Poulin. 'Par contre, si ça passe, il faudrait que les épiceries ferment durant les jours fériés.', termine-t-elle.
En effet, si en plus de devoir travailler durant les jours fériés, les employés devaient rester plus tard au boulot, on pourrait parler de surcharge d'horaire de travail.
Kate Kirouac
EnBeauce.com
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