Protectionnisme de l’acier aux États-Unis : Un cadeau en papier sablé
Le président et chef de l'exploitation du Groupe Canam, Marc Dutil, ne s’est pas inquiété la semaine dernière lorsqu’une clause du plan de relance économique américaine interdisant l'achat de fer ou d'acier étranger et que l'administration du président Barack Obama a promis de réexaminer.
Il a donc promis de revoir la formulation de la clause 1604, dites « Buy American » (achetez américain), qui interdirait l'utilisation d'acier étranger pour la construction d'infrastructures financée grâce au dit plan a été contestée dans le monde entier y compris dans le domaine de l’acier au Canada.
Ne voulant pas revivre les bas fonds de l’industrie dans les années 1990 à 1992, Canam est heureux de voir la promesse des gouvernements d’investir massivement dans les infrastructures. Cependant, ladite clause de protectionnisme de l’acier était mal perçue. « C’est comme nous avions reçu un cadeau avec du papier sablé », commente Marc Dutil.
Il est vrai que si Barrack OBama n’avait pas changé son fusil d’épaule, le Groupe Canam avait une longueur d’avance puisqu’elle détient des pieds à terre chez nos voisins américains. Cette flexibilité que détient. Lors d’une position similaire dans les années 1990, M. Dutil soutient que le Canada avait bien réagi.
Protectionnisme
Le ministre du Revenu et député de Beauce, Robert Dutil se disait plutôt inquiet de toute forme de protectionnisme émanant de nos voisins du Sud. « En général, tout protectionnisme doit nous inquiéter. On le vit de diverses façons. Notre économie est très axée sur l’exportation, beaucoup de matières premières, mais aussi de produits finis. Chaque fois qu’il se produit du protectionnisme tant aux États-Unis ou ailleurs, il faut s’inquiéter, plus particulièrement aux États-Unis puisqu’il s’agit de notre principal partenaire commercial », indique M. Dutil.
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