Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

La souveraineté alimentaire pour assurer le développement régional

durée 08h28
23 octobre 2008
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante

Les producteurs agricoles de la région étaient réunis au Georgesville mardi soir dans le cadre du Congrès régional de la Fédération de l'UPA de la Beauce. Ils en ont profité pour aligner leurs orientations et décider des résolutions à envoyer au Congrès provincial.

D'entrée de jeu, le président de la Fédération de l'UPA de la Beauce, Jean-Denis Morin, a tracé un lien entre la crise financière mondiale qui s'amorce et l'importance pour le Québec et les régions d'accéder à la souveraineté alimentaire, qui constitue un modèle économique se défendant en terme de projet de société et de développement local et régional. « Il va falloir faire chacun notre part à notre niveau, a expliqué M. Morin. Si on ne le fait pas individuellement avant de le faire collectivement, la souveraineté alimentaire va être un coup de vent syndical qui passe et c'est tout », a-t-il prévenu.

Une invitation à consommer Beauceron
Lui-même producteur de bovins, de bois et de porcs, M. Morin veut pousser sur ce modèle de production et de consommation pour faire même plus. Il invite par exemple les gens à demander des produits locaux à l'épicerie et à convaincre leurs proches de faire de même. Tout en insistant sur le fait que l'UPA possède un important pouvoir politique et économique dont il faut savoir tirer profit, il propose de miser sur le consommateur et compte sur l'implication de tout le monde pour mettre en oeuvre le projet.

Une demande aux municipalités
Un autre point qu'a voulu faire valoir le président concernait l'agroenvironnement. « Comme groupe de producteurs, je pense qu'on a fait la job. Notre tournant vert, on l'a pris et on est en train de le gagner », a d'abord mentionné M. Morin, en posant la question à savoir comment les agriculteurs pouvaient maintenant y arriver le plus rapidement possible et à moindre coût. Pour cela, le président demande aux MRC et municipalités de détaxer tous les équipements et superficies consacrés aux activités agro-environnementales. « Je pense que ce serait un bon signe de reconnaissance de la part des instances en autorités », a-t-il amené.

En terminant son allocution, le président a voulu rappeler à ses membres de ne pas se gêner pour prendre l'initiative, de dire les choses différemment, en s'assurant que les messages soient entendus, compris et près du monde. Il a insisté sur l'importance de faire les choses différemment en misant sur le consommateur, sur le partenariat et a invité ses membres à ne pas hésiter à s'impliquer. « On se doit d'être des leaders positifs individuellement et collectivement », a résumé M. Morin.

Le support de la confédération
Le représentant de la confédération de l'UPA, Pierre Lemieux, premier vice-président général de l’UPA, était présent au Congrès et s'est adressé aux agriculteurs beaucerons. Il a entre autres tenu à rassurer ceux-ci en mentionnant que l'UPA surveillera de près le dossier du volet agricole de l'Accord sur le commerce intérieur. « C'est un dossier excessivement important à l'UPA, a lancé M. Lemieux. Si les gens du gouvernement ne sont pas capables de reconnaître le poids financier du secteur agricole sur l'activité économique québécoise, ils ne méritent pas d'être des politiciens », a-t-il soutenu.

Par rapport à ce dossier, il a rappelé l'importance de conserver l'autonomie des provinces en matière de gestion de l'offre et de l'identification des produits. Il a dit vouloir ainsi éviter une trop grande déréglementation et respecter les principes de la souveraineté alimentaire. Le représentant de la confédération s'est aussi fait rassurant en ce qui concerne les normes sur l'étiquetage de produits canadiens. « On va continuer de faire pression sur le gouvernement pour nous assurer qu'il ne fasse pas un pas à reculons », a annoncé M. Lemieux.

Finalement, ce dernier a signalé le désir de l'UPA de revoir son approche pour renforcer les liens entre les producteurs et de revoir également la structure de l'organisation pour se décentraliser tout en suivant le bateau. Côté environnement, il a dit qu'il fallait continuer le travail et a averti les membres de ne pas se laisser diviser par le gouvernement.

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié à 11h00

Gala de l’entreprise beauceronne: les finalistes dévoilés

La Chambre de commerce de Saint-Georges a procédé, jeudi dernier, au Centre culturel Marie-Fitzbach, au dévoilement des finalistes du Gala de l’entreprise beauceronne 2025.  Les entreprises gagnantes seront connues lors de la soirée du gala, qui aura lieu le 31 mai prochain au Centre de congrès et hôtel Le Georgesville. «Nous avons hâte de ...

Publié le 25 avril 2025

Un objectif de 85 000 $  pour la campagne Coopère-Don

C'est du 1er mai au 15  juin que se déroulera la 4e campagne philanthropique Coopère-Don d’Avantis Coopérative, qui a comme objectif de récolter une somme de 85 000 $.  Le montant de la collecte sera versé au profit des travailleurs de rang, des établissements de  santé et des maisons de la famille de la région. Tous les secteurs d’affaires de ...

Publié le 18 avril 2025

Marc Dutil appelle à « bâtir une région » unie sous une même identité

Devant une (double) salle comble de 515 convives réunis à l'Hôtel Le Georgesville, ce jeudi 17 avril, l’homme d’affaires Marc Dutil a livré une conférence inhabituelle et profondément engagée, appelant à repenser collectivement l’organisation territoriale et politique de la Beauce. Sous le titre évocateur de « Bâtir une région », le président du ...

app-store-badge google-play-badge