L'un des plus anciens ateliers de machinistes à Saint-Georges fut probablement celui d'Edgar Houde, qui fut fondé en 1924. À cette époque, presque tous les noms d'entreprises ou commerces étaient à consonance anglaise, alors il s'annonçait sous le nom de «Saint-Georges Machine Shop», comme on le constate à son affiche devant son atelier dans la rue Saint-Antoine (120e rue) à la première photo. Ses quatre fils ont appris le métier avec leur père, dès l'âge de 12, 14 ou 15 ans, et ont travaillé tous les quatre pour lui dès 1936. C'étaient Pierre-Georges, Marcel, Maurice et Réal, comme on l'indique à un article paru dans le journal local en 1944 (photo 2).
Dans les premières années, ils faisaient surtout la réparations de machines à gazoline et à vapeur, mais leur travail évolua au fil des ans et s'adapta constamment aux nouvelles technologies. Ils se concentrèrent par la suite sur la réparation de tracteurs de ferme, de machineries industrielles, sur des cylindres hydrauliques et sur des pelles mécaniques et autres machineries diverses. Ils étaient équipés de toutes les appareils mécaniques requis, et fabriquaient eux-mêmes les équipements plus complexes nécessaires à leur travail de machinistes (photo 3). Edgar Houde est décédé le 19 septembre 1951 à l'âge de 67 ans. Une photo de Marcel examinant avec admiration le fonctionnement de diverses machines élaborées et fabriquées autrefois par son père (photo 4).
Vers 1950, l'entreprise fut transférée à ses deux fils ainés Pierre-Georges et Marcel, sous le nom de E. Houde et Fils, machinistes. Ceux-ci ont pris leur retraite dans les années '70, et leur entreprise n'existe plus. Mais ce ne fut pas la fin du nom «Houde» dans le domaine de la mécanique dans notre ville.
En effet, en 1954, le plus jeune des quatre frères, Réal, s'associa à son beau-frère Gabriel Maheux (Réal était marié à Thérèse Maheux, soeur de Gabriel) pour fonder leur propre atelier de mécanique (photo 5). Ils avaient alors tous les deux près de 15 ans d'expérience dans le domaine et se lancèrent en affaires. Dans les débuts, leur nom était HOUDE ET MAHEUX MACHINE SHOP (photo 6). Leur publicité mentionnait «M. Réal Houde faisait partie autrefois du personnel de Houde et Fils» (photo 7). Le succès fut immédiat et la demande augmentait continuellement, à tel point qu'ils se sont construits dès l'année suivante, en 1955, un imposant local situé à l'entrée sud du pont de la Famine, où l'entreprise est encore aujourd'hui. Voyez l'enseigne sur une ancienne photo des années '60 (photo 8 ). Et une photo récente de leur établissement (photo 9).
Hélas, le 8 juillet 1973, Réal a perdu la vie lorsque son hydravion s'est écrasé dans la rivière à environ un mile en amont du barrage Sartigan. Ce triste événement n'a pas freiné l'expansion de l'entreprise qui a continué sous la direction de Gabriel, toujours au nom de Houde et Maheux. En 1976, Gabriel met sur pied une autre compagnie complémentaire à celle qui existait déjà, soit ROULEMENTS À BILLES G.M., qui connait aussi un grand succès. On y vend une gamme complète de pièces de mécanique. Après la retraite de Gabriel en 1995, les enfants ont pris la relève. Richard est propriétaire de Houde et Maheux (atelier d'usinage) tandis que Robert et Marie-Andrée assurent la gestion de Roulements à billes G.M. Les Houde et les Maheux, des noms à retenir parmi les machinistes géorgiens.
Photos 1 et 8 du fonds Claude Loubier. Photos 2, 3, 6 et 7 du fonds Éclaireur-Progrès. Photo 4 du fonds Marcelle Houde. Texte et recherches de Pierre Morin.
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