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Le garagiste Oram Poulin du boulevard Lacroix

durée 08h00
14 juillet 2024
duréeTemps de lecture 3 minutes
Par
Pierre Morin

LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE SARTIGAN

Vous avez peut-être entendu ce nom, mais vous ne savez pas au juste de qui il s'agit. Il avait une bâtisse à deux étages au 285 du boulevard Lacroix, à l'intersection de la rue Saint-Jacques, aujourd'hui 118e rue (photo 1). À l'époque le terme «garagiste» n'avait pas tout à fait la signification qu'on lui donne de nos jours. Dans les années cinquante et soixante, il n'y avait à peu près pas de «poste à gaz»  comme on les connait aujourd'hui, c'étaient plutôt des garages offrant à la fois la vente d'essence ainsi que l'entretien et le service de réparation des autos. C'est exactement ce genre de garage qu'exploitait Oram Poulin. À l'époque, il n'y avait pas d'électronique de sorte que la mécanique des autos était beaucoup plus simple. Aujourd'hui, les gens sont pratiquement obligés d'aller chez leur concessionnaire pour régler un problème mécanique car ce sont souvent des troubles électroniques qu'on ne peut déceler qu'à l'aide d'un ordinateur sophistiqué. Autrefois, la plupart de ce qu'on appelait les «garagistes» avaient en général suffisamment de connaissances mécaniques pour déceler et corriger les problèmes de leurs clients. 

Comme on le constate à la première photo, le garage d'Oram Poulin vendait l'essence White Rose. Également, il vendait et posait des pneus. On ignore la date précise à laquelle il a ouvert son établissement, probablement à la fin des années '40. La première photo, nous montrant le garage, est de 1952, examinez bien, en arrière-plan, on y aperçoit la structure du clocher de l'église l'Assomption en construction. À l'époque de cette photo, il n'y avait pas beaucoup de trafic sur le boulevard Lacroix, qui s'interrompait abruptement au ruisseau d'Ardoise puisqu'il n'y avait pas de pont pour le traverser (photo 2). C'est pourquoi la route Nationale était la 2e avenue, tous les camions ont évité de passer sur le boulevard Lacroix pour traverser la ville jusqu'à l'ouverture du fameux viaduc le 21 novembre 1955. Cette date a constitué un tournant majeur dans la circulation de notre ville. Très rapidement, les véhicules commerciaux ont adopté cette artère qui est devenue l'axe routier nord-sud. La 2e avenue est alors devenue beaucoup moins achalandée; s'en est ensuivi une période de transition au cours de laquelle plusieurs commerces sont déménagés ailleurs. 

Oram Poulin est né en 1915 et il est décédé subitement le 23 août 1962, il n'avait que 47 ans. Après son décès, l'occupant suivant de son garage fut le Centre du pneu, spécialisé dans la vente et la pose de pneus. Quelques années plus tard, c'est le soudeur Jules Labbé qui y installa son atelier de soudure. Encore plus tard, dans les années '90, il y a eu un M. Bilodeau qui y a opéré un lave-auto à la main. Et de 2001 jusqu'à la démolition, ce fut le tour de Jean-Claude Poulin qui a pris la relève et exploité cet établissement sous le nom de «Lave-Auto Plus» (photos 3 et 4).  La bâtisse fut démolie à l'été 2011 (photo 5), en même temps que deux maisons voisines, pour y ériger le dépanneur Couche-Tard Irving, en face de l'Hôtel de ville (photo 6). 

Photos 1 et 2 fonds de la BAnQ. Photos 3 et 5 du fonds Yvon Thibodeau. Photo 4 courtoisie de Jean-Claude Poulin. Texte et recherches de Pierre Morin.

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