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Le Salon Jacqueline sur la première avenue en 1960

durée 05h00
28 août 2022
duréeTemps de lecture 3 minutes
Par
Pierre Morin

LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE SARTIGAN

En 1960, le premier commerce au nord du pont de fer, sur la 1re avenue dans l'Est, était le magasin Smith qui vendait des vêtements pour dames, dont de magnifiques robes de mariées. L'édifice suivant, juste à côté, était un imposant immeuble à deux étages, dont le rez-de-chaussée accueillait le vendeur de chaussures Paul-Maurice Bégin à gauche et le Salon Jacqueline à droite (photo 1). Le propriétaire de cette bâtisse était M. Charles-Eugène Roy qui avait son salon de barbier (et petite librairie) au sous-sol et qui habitait avec sa famille au deuxième étage. On voit la grande galerie sur laquelle les occupants de la famille Roy se berçaient régulièrement par beau temps tout en regardant le trafic de la 1re avenue (photo 2 et 3). Cette scène a été immortalisée dans les premières secondes du film l'Immigré qui fut tourné à Saint-Georges en 1959, mettant en vedette la renommée actrice Monique Miller. On y voit en effet l'enseigne du magasin Salon Jacqueline à travers l'écriture du générique du film. Ce fut sûrement le plus importante publicité dont bénéficia ce commerce au cours de son existence. On voit encore une partie de la façade de ce Salon sur la 4e photo. Celui-ci fut fondé par dame Arthur Gilbert, dont le nom de fille était Yvonne Morissette. On y fabriquait et vendait des chapeaux, comme c'est écrit sur la 4e photo. La propriétaire n'avait pas lésiné sur le moyens et livrait sa marchandise dans de superbes boites à chapeaux (photo 5). On y vendait aussi des foulards et on y faisait de la couture. Ce magasin a été en opération dans la 2e moitié des années '50 et au début des années '60. Ce fut un autre des nombreux commerces que la première avenue a connu au cours de sa période d'âge d'or, entre 1940 et 1990. Cette artère commerciale a complètement changé d'allure depuis cette époque, mais heureusement, certains réussissent encore à tirer leur épingle du jeu.
Un des petits-fils, qui était alors âgé de 13-14 ans, aidait parfois sa grand-mère en lui préparant les boutons recouverts de tissu appareillé aux manteaux qu'elle fabriquait ou réparait. Il se servait d'un petit appareil spécialement conçu pour insérer une pièce de tissu sur un bouton de métal sur lequel il ajoutait un cercle métallique qui maintenait le tissu en place. C'était ingénieux comme travail. Est-ce ce qui a poussé ce jeune homme à devenir plus tard ingénieur? Il a longtemps oeuvré pour la ville. Il est maintenant à la retraite, c'est Robert Gilbert. 

Photo 1 et 5 courtoisie de Denis Rodrigue. Photos 2 et 3 extraites du film l'Immigré. Photo 4 du fonds Claude Loubier. Texte et recherches de Pierre Morin.

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Fondée en 1992, la Société Historique Sartigan est un organisme à but non-lucratif, financé par les dons, dont la mission est la protection, l'interprétation, la valorisation et la diffusion du patrimoine de Saint-Georges et de ses environs.

 


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