Les plombiers Brousseau de Saint-Georges sont les descendants de François (dit Francis) Brousseau dont la famille comptait douze garçons. Onze d’entre eux sont devenus entrepreneurs-plombiers, et le douzième entra en religion. Le premier à venir s’établir à Saint-Georges est Vilmer Brousseau. Né le 5 mai 1900, celui-ci apprit son métier très jeune, à Waterville, et se lança à son compte en 1920. L’année suivante, il s’installait à Saint-Ludger et, en 1929, il venait s’établir définitivement à Saint-Georges, comme plombier et ferblantier, qui étaient des métiers connexes. Son premier local était situé en plein centre-ville, sur la 1re avenue, près de la rivière, à peu près à l’endroit où se trouve aujourd’hui un petit parc gazonné entre la terrasse du resto-bar le Rock Café et la 118e rue menant au pont. On a quelques photos anciennes de son atelier, prises lors de débâcles, dont celle de 1939 (photo 1). Vilmer avait quatre fils qui sont aussi devenus tous plombiers: Georges-Henri à Saint-Georges. Euchariste qui a travaillé pour son frère G.H. Le troisième, Benoit, a déjà été contremaître pour l’aqueduc à Saint-Georges. Et Lorenzo fut aussi entrepreneur-plombier à La Sarre en Abitibi. Georges-Henri débuta dans le métier en 1937 et dès 1941, il participait à la fondation de la compagnie V. Brousseau et Fils. En 1947, il se porta acquéreur du commerce familial et commença à l’opérer sous la raison sociale de G.-H. Brousseau Enr. Au fil des ans, ses fils se sont joints à lui. Vers 1965, ils aménagèrent à l’étage inférieur d’un gros immeuble situé à l’intersection de la 118e rue et de la 2e avenue, dont l’entrée principale était sur le coin arrière nord-est de la bâtisse, au numéro 29 de la 118e rue, (photo 2, de 1968). Cette entrée existe encore, bien que non utilisée par la clientèle, mais son numéro civique a changé, c’est le 160 de la 118e rue. Cet édifice fut construit en 1917 par les renommés frères Bérubé. Le logement supérieur fut longtemps occupé par Mme Arthur Champagne, de 1926 à 1970. Avant que la plomberie Brousseau ne s’établisse au rez-de-chaussée, celui-ci a été occupé par des restaurants, dont le Bon Accueil dans les années ‘70 (photo 3). L’édifice des Brousseau a failli être incendié lors du gros feu qui a détruit son voisin l’Hôtel National en 1977, mais ils furent épargnés (photo 4). En 1992, ils ont acquis toute la bâtisse et ont établi leurs bureaux et la salle d’accueil et de vente à l’avant sur la 2e avenue, partageant l’étage avec un salon de barbier (photo 5, de sept 2016). Voyez une photo aérienne offrant une vue arrière de l’immeuble en 1995 (photo 6 de Yvon Thibodeau). Après le décès de G.H. survenu en 1995, quatre de ses enfants Gilles, Lucille, Jacques et Yves ont pris la relève et continué d’opérer l’entreprise sous le nom de G. H. Brousseau et Fils Inc., entrepreneurs en plomberie et chauffage. Les Brousseau occupent aujourd’hui tous les trois étages de l’édifice (sauf le salon de barbier). Ils jouissent d’une excellente réputation et ils ont un inventaire de pièces considérable et très bien classé. Une famille de plombiers de génération en génération.
Photo 1 du fonds Andréa Thibaudeau. Photo 2 du Journal L’Éclaireur-Progrès. Photo 3 du fonds Claude Loubier. Photos 4 et 6 courtoisie d’Yvon Thibodeau. Photo 5 de Google maps. Texte et recherches de Pierre Morin.
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