Voila une publication représentant une scène d’autrefois que bien peu ont vue de leurs yeux: la fameuse glissade Molson qu’on a aménagée sur la rivière vers 1950 (photos 1 et 2). Comme on peut le voir, elle était placée au sud du pont, partait d’en arrière de la maison d’Aloysius Dionne dans l’ouest et arrivait aux environs du pied de la 125e rue du côté est. Cette attraction était commanditée par le brasserie Molson, ce qui explique son nom. Remarquable pour l’époque: elle était éclairée en soirée, comme le démontrent les lumières suspendues à la ligne accrochée aux piquets encastrés dans la neige. On constate que la piste était encavée dans la neige et que les amateurs devaient utiliser les traineaux fournis par les organisateurs, que l’on voit au premier plan. L’accélération devait être vertigineuse lorsqu’on arrivait en bas de la pente abrupte de la rive ouest, puisque l’élan était tel que les glisseurs pouvaient presque traverser complètement le couvert de glace enneigé de la rivière jusqu’à la rive opposée. C’était avant l’arrivée de la piste de ski, qui a l’avantage de ramener les randonneurs en haut de la pente après chaque descente. Ici, les gens avaient l’inconvénient de devoir retourner à pied à chaque fois qu’ils voulaient recommencer leur descente, à moins qu’une âme charitable les ramène en auto sur le haut de la pente en faisant le tour par le pont. Wow, c’était du sport, les géorgiens savaient profiter de l’hiver autant à cette époque que de nos jours.
Sur la 3e photo, prise vers 1930, cinq jeunes enfants prêts à partir glisser prennent la pose sur la galerie du photographe J.A. Gagnon, dont l’édifice existe encore sur la 1re avenue, en face du magasin Chaussures Cameron. Probablement des petits Roy, Moisan et Méthot qui résidaient tous dans le voisinage. Cette superbe photo a dû être prise par l’épouse ou la fille de J.A. Gagnon. Remarquez comme ils étaient chaudement vêtus, ces jeunes devaient être heureux de passer de beaux moments à jouer dehors au grand air avec leurs amis.
Un incident malheureux impliquant trois jeunes enfants qui glissaient près de la rivière eut lieu en 1912. Lisez l’article (photo 4) publié dans le journal local de Saint-Georges à l’époque, qui raconte cette mésaventure qui eut toutefois une fin heureuse. Les trois jeunes, qui ont dû donner une frousse terrible à leurs parents, furent sauvés in extremis. Ce fut sûrement pour eux une leçon pour la vie.
Photo 1 fonds Marie Thérèse Veilleux. Photo 2 du fonds Claude Loubier. Photo 3 courtoisie de Tony Roy. Article 4 tiré de l’Éclaireur de 1912. Texte et recherches de Pierre Morin.
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