C’était toute une innovation, un magasin avec un escalier roulant, wow! Juste l’escalier à lui seul constituait une attraction sensationnelle à l’époque, tous ceux qui sont allés y magasiner s’en souviennent. Il y a même eu des jeunes qui le descendaient à contresens. Ce fut l’un des magasins icônes de la première avenue (photo 1). On a dû reculer la maison de Mathias Dutil (grand-père de Marcel et Anne Dutil) en prévision de l’arrivée de ce magasin qui a ouvert vers 1960, voyez la photo 2 nous montrant les lieux vers 1958, avant qu’on ne soulève et recule cette maison pour faire place au magasin. Les dirigeants de ce commerce savaient comment attirer la clientèle: on acceptait de changer les chèques d’Aide sociale. Même qu’on donnait une prime à ceux et celles qui y changeaient leur chèque d’allocation familiale. À chaque fois qu’arrivait la fin du mois, le gérant du magasin devait se préparer à l’avance et se rendre à la banque pour obtenir suffisamment d’argent liquide pour être en mesure de répondre à la demande et encaisser tous ces chèques. Pendant la période des Fêtes, il y avait un Père Noël qui trônait au 2e étage dans le département des jouets. Et à Halloween, une sorcière donnait des bonbons. Malgré son air sérieux, le gérant Alphonse Lafleur était très gentil, c’est lui qu’on voit à gauche sur la 3e photo, en compagnie de l’animateur de radio Gilles Bernier, qui faisait des reportages publicitaires à CKRB en direct du magasin. On se souvient encore de quelques employés: Jeanne D’Arc Allaire, Fernande Lapierre, Antoinette Deblois et René Labbé... Vous en connaissez d’autres?
En 1980, les deux frères Greenberg, qui se faisaient compétition, décidèrent de fusionner leurs deux chaines, A.L. Green et Greenberg. À Saint-Georges, on ferma A.L. Green et on garda Greenberg au Carrefour; de plus on y transporta la marchandise restante et plusieurs employés y furent transférés. Dans les derniers mois avant le déménagement, on remplaça même l’annonce sur la façade pour habituer la clientèle au nouveau nom (photo 4). Aujourd’hui, l’édifice est encore là, on y trouve la Salle de Quilles Plus au 2e étage.
Photo 1 du 23 décembre 1964 (hiver exceptionnellement clément) et photos 2, 3 et 4 du fonds Claude Loubier. Texte et recherches de Pierre Morin.
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