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Le Théâtre Royal du boulevard Dionne dans l'ouest

durée 04h00
30 janvier 2022
duréeTemps de lecture 3 minutes
Par
Pierre Morin

LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE SARTIGAN

Lorsque vous circulez sur le pont en direction ouest et que vous continuez tout droit après la 1re avenue, vous arrivez ensuite à l'intersection du boulevard Dionne (feux de circulation). Vous êtes alors en face de l'édifice où fut longtemps situé le Théâtre Royal, soit au 1590 de la 6e avenue. Cet immeuble fut construit en 1947, année où la salle de cinéma y a ouvert. Il comptait 450 places. La première photo nous montre le Théâtre Royal vers 1970, et la deuxième vers 1955. À l'époque, on utilisait plutôt le mot «Théâtre» pour désigner les endroits où on pouvait assister à différentes activités et voir des films, comme on le constate à une publicité de 1955 (photo 3). D'ailleurs, la loi qui réglementait ce domaine s'appelait la «Loi sur les vues animées». Dans le temps, on ne disait pas qu'on allait au cinéma, mais on allait «aux vues». Ces anciennes appellations sont disparues graduellement, pour être remplacées par les expressions que nous utilisons encore aujourd'hui. Dans les années '30, l'homme d'affaire  Armand Veilleux avait construit sur la 2e avenue la première salle de cinéma de notre ville du nom de «Théâtre Saint-Georges» dont nous voyons l'intérieur à la 4e photo. Il copia cet intérieur lorsqu'il érigea le Théâtre Royal. Plus tard, il a aussi été propriétaire du Cinéma Vimy, et il a ouvert le 22 mai 1970 le premier Ciné-Parc de la Province, soit le Ciné-Parc de Saint-Georges. Alors que le cinéma Vimy avait une allée centrale et deux allées externes, le Royal était divisé en trois et n'avait que deux allées. Dans les débuts, pendant longtemps, on mettait deux films à l'affiche au cours d'une même représentation, au coût de ... 25 cennes. On avait même droit à un «comique» (dessins animés) entre les deux. 
En fait, on n'y présentait pas que des films, mais une foule d'activités éducatives, culturelles ou de divertissement. Sur la 5e photo, on peut voir des spectateurs adultes se préparant à entendre un conférencier dans le cadre de l'École des parents, qui fut présentée régulièrement pendant plusieurs années. Dans les années '50, les jeunes remplissaient souvent le Théâtre Royal le samedi pour participer au Carnaval des Jeunes, qui a aussi eu lieu au Théâtre Vimy (photo 6). C'était un genre de concours d'amateurs pour les enfants, avec prix de présence. Aussitôt que les portes ouvraient, tous les jeunes se ruaient et poussaient pour entrer. Pour être admis à cette activité, il fallait apporter dix capsules de bouteilles de liqueurs St-Georges. Ce fut extrêmement populaire. On y a aussi offert des concerts, dont ceux des Jeunesses Musicales et plusieurs aussi (souvent à guichet fermé) de l'Écho Beauceron. Les Rossignols (de Roger Rancourt) y ont chanté à l'occasion de l'ouverture des premiers jeux du Québec en 1974. Pendant longtemps, c'est M. Thomas Veilleux, frère du propriétaire, qui fut gérant de cet établissement. M. Victor Bolduc et Mme Lucienne Bérubé (Mme Benoit Rodrigue) y ont aussi longtemps travaillé comme préposés à l'admission et au comptoir de bouffe. Jacques Létourneau y fut aussi portier et placier. On a cessé d'y présenter des films dans les années '80 et on a transformé l'édifice en bloc à appartements avec un local commercial à l'avant. En 1990, le candidat à la mairie P.H. Lacasse y a eu son local électoral (photo 7). Par la suite, le commerce Boom Vidéo s'y est établi, comme on le constate à la huitième photo. Et aujourd'hui, c'est le magasin Ambiance Sports. Wow, des milliers de géorgiens ont connu et fréquenté cet établissement qui fait encore partie de notre décor urbain. Sa vocation a changé, mais plusieurs se souviennent sûrement de cette salle de cinéma et spectacles.

Photos 1, 2, 4 et 5 du fonds Claude Loubier. Photo 3 du journal l'Éclaireur. Photo 7 du fonds Yvon Thibodeau. Photo 8 du fonds Jean-Frédéric Chrétien. Texte et recherches de Pierre Morin.


 Fondée en 1992, la Société Historique Sartigan est un organisme à but non-lucratif,
financé par les dons, dont la mission est la protection, l'interprétation, la valorisation
et la diffusion du patrimoine de Saint-Georges et de ses environs.

 


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commentairesCommentaires

1

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  • LGF
    Louisette G Fouquet
    temps Il y a 2 ans
    Beaux souvenirs de ma lointaine jeunesse.