Le camp jociste débuta dans les années ‘30. Pendant près de 50 ans, ce site magnifique fut l’oeuvre de simples citoyens qui y ont travaillé de façon bénévole. Voici ceux qui, vers 1960, ont endossé les emprunts de L’OTJ pour acheter et préserver les terres de ce parc avant que le ville en prenne charge: Lorenzo Bégin, St-Georges Bourque, Ernest Busque, Eddy Hall, Zénon Morin, Antonio Paquet, Henri Poirier, Randall Pozer et Benoit Roy. À la même époque, grâce à la contribution du Club Richelieu, on a érigé une annexe au chalet principal pour y ajouter des tables à pique-nique et un abri en cas de pluie (photo 1). On y a aussi déménagé l’ancien kiosque qui était auparavant en face de l’église (photo 2) et on a aménagé un terrain de croquet juste à côté du kiosque (photo 3). En 1966, quoique administrée par des bénévoles, l’OTJ a cédé le parc à la ville de l’Ouest qui a amorcé le développement de ce site pour en faire un véritable parc municipal ouvert aux citoyens de tous âges. Puis, suite à la fermeture des vieilles piscines par les services d’hygiène en 1968-69, la ville dépensa en 1970 plus de 100,000$ pour aménager une piscine moderne, une barboteuse et un chalet adjacent (qui existent encore, photo 4), avec l’aide d’un groupe de bénévoles de la Commission des Loisirs de l’Ouest. Le 29 mai 1970, on le rebaptisa du nom officiel de Parc des Sept-Chutes. Un pont permanent reliant les deux côtés du parc a été érigé en 1982 (photo 5). À la même époque on y a sculpté des totems dans certains gros arbres au lieu de les abattre (photo 6). La ville de Saint-Georges Ouest a progressivement pris à sa charge le développement de l’OTJ en 1985 (fusion avec l’Est en 1990) devenant ainsi seule maitre d’oeuvre de ce magnifique parc, constamment amélioré depuis ce temps. Un chalet de service (pavillon Alfred Leblond, photo 7, considéré comme le fondateur de ce Parc) a été construit en 1985 au coût de 145,000$, rénové et agrandi en 2021 au coût de 1,232,000$. Après la fusion en 1990, la nouvelle ville de Saint-Georges élabora en 1994 un plan de développement à long terme en 8 phases, visant à faire de cet endroit l’un des plus beaux parcs urbains de la province. À partir de 1997, la ville a entrepris l’aménagement de 63 hectares du boisé du Parc des 7 chutes, avec le souci de préserver l’aspect naturel du parc, qui compte de majestueux arbres bicentenaires. Il y a 6 terrains de volley-ball, un abri appelé terrasse (photo 8) là où étaient les anciennes piscines, et un kiosque d’information (photo 9). On a aménagé 8 km de sentiers pédestres sillonnant le Parc, reliés aux sentiers conduisant aux Passerelles du centre-ville, de sorte qu’il est maintenant possible de se rendre au parc des 7-Chutes à pied en partant de l’aréna et en rejoignant le sentier Seigneurial. De plus, le sentier des gorges, parsemé d’escaliers (photo 10), longe la rivière Pozer pour se rendre à la septième chute, traverse la passerelle suspendue au-dessus de l’eau, d’une longueur de 130 pieds et d’une hauteur de 80 pieds (photo 11), et redescend de l’autre côté, offrant une vue imprenable sur les eaux tumultueuses des chutes (photo 12). Incroyable que ce site, parti de rien dans les années ‘30, soit devenu aujourd’hui l’un des plus beaux parcs urbains de la province. Nos parents et grands-parents méritent notre reconnaissance pour avoir été aussi visionnaires (et persévérants) à ses débuts. À chaque fois que je m’y rends, je ne peux faire autrement que de ressentir une certaine émotion en me remémorant ces beaux moments que j’y ai vécus dans mon enfance il y a 60 ans. Surtout que je m’y rendais parfois par les champs (de la ferme d’Aurélien Lessard) avec des amis. Certes les lieux ont beaucoup changé, mais pour le mieux. Merci à tous ceux qui ont contribué à la réalisation de ce endroit exceptionnel.
Photo 1 du fonds Claude Loubier. Photo 2 du fonds Yvon Thibodeau. Photos 3 à 10 du fonds Jean-Frédéric Chrétien. Photo 11 de Tourisme Chaudière-Appalaches. Photo 12 de Ville de Saint-Georges. Texte et recherches de Pierre Morin.
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