C'est en 1958 que M. Germain Bégin se lança dans la restauration dans le secteur de Jersey-Mills, dans un immeuble appartenant à M. Lionel Thibodeau. C'est M. Bégin qui baptisa ce commerce du nom de «Café Laurentien». (photo 1, de 1958). La photo 2 nous offre une vue aérienne du même secteur en 1958, où nous apercevons le Café Laurentien à droite, isolé et facilement identifiable, face au rond-point. M. Bégin ne l'opéra que pendant deux ans, en 1958-59. Après son départ, Ce sont MM Jean-Baptiste et Grégoire Poulin qui en furent les locataires, pendant environ 1 an. Puis M. Lionel Thibodeau et son épouse ont opéré eux-mêmes le restaurant pendant environ 2 ou 3 ans, avant de le louer à un autre exploitant, celui qui l'a gardé pendant le plus longtemps (environ 3 ou 4 ans), M. Adrien Gilbert (photo 3 dans les années '60). Le dernier à avoir possédé ce commerce fut M. Égide Paré jusqu'au dimanche 24 novembre 1968, date à laquelle l'immeuble fut détruit par un incendie. Une de ses cartes d'affaire est illustrée à la 4e photo.
Après le Café Laurentien: Deux ans après l'incendie, le terrain fut acheté par MM Gilles Bernier et son beau-frère Yvon «Buddy» Rodrigue qui y construisirent le restaurant l'Igloo. On y ajouta plusieurs unités de motels en 1975. Il y eut un piano-bar très populaire de 1970 à 1982. Les frères Spiridakis y opérèrent ensuite un restaurant sous le nom de Milano pendant 2 ans. Finalement, M. Jean-Yves Beaulieu acheta en 1982 et obtint quelque temps plus tard une franchise Saint-Hubert, qui existe encore et que nous connaissons tous aujourd'hui.
Site historique: Le premier à s'établir sur ce site fut l'irlandais Michaël Cahill, qui y acquit une terre au début des années 1850 et ouvrit le premier hôtel de la Beauce vers 1854, l'auberge American House, très réputé dans la région puisqu'il était le seul du genre à cette époque entre la ville de Québec et le Maine (photo 5). Des années plus tard, ce sont des générations de Paquet qui s'y sont installés, un aïeul, Augustin y a eu un magasin général. En 1919, son petit-fils Wilfrid en a fait l'acquisition et l'a démoli en 1922 pour construire une grande maison blanche à partir des matériaux récupérés de la démolition. C'est précisément cette maison imposante qu'on voit à la photo 6, dans les années '40. Plus tard, celle-ci fut reculée pour élargir la route 23 (route Kennedy) et elle fut aussi soulevé pour ajouter un étage en bas, au niveau du rez-de-chaussée, pour y accueillir un commerce. M. Lionel Thibodeau acheta cette propriété dans les années '50. Le Café Laurentien y fut établi en 1958.
Photos 1 à 5 du fonds Claude Loubier. Photo 6 courtoisie de M. Fabien Caron. Texte et recherches de Pierre Morin.
|
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.