Dans les années '50, les plus importants concessionnaires d'auto étaient tous installés sur ce qui était alors la route nationale (route 23), la 2e avenue. L'un des plus connus a été le garage GM de J. W. Morin, propriété de J. Wilfrid Morin. Au départ, en 1933, il fut situé sur le côté ouest de la 2e avenue, entre les commerces Théâtre St-Georges et le café Paris. On aperçoit d'ailleurs l'extrémité du Théâtre du côté gauche de la photo (photo 1). À cet endroit, la bâtisse était très près de l'avenue et le garage n'était pas très profond car il était érigé à moitié sur pilotis, à l'arrière, vu que le terrain est en pente prononcée vers la 1re avenue. En 1945, il se relocalisa de l'autre côté de la rue, en face du café Paris, comme on l'aperçoit sur la 2e photo (sur le site de l'ancien garage L.P. Baril). C'était à l'époque un garage vaste et moderne, doté de tous les équipements et commodités d'alors. En raison de l'espace restreint en avant, le garage Morin utilisa son ancien site, presque en face, comme espace de démonstration de ses véhicules neufs et usagés (photo 3). Ceux qui connaissent les lieux savent que la moitié arrière de cette cour était construite sur des pilotis en raison de la pente très accentuée à cet endroit. Dans les années '50 et '60, les concessionnaires étaient tous dotés de services de remorqueuses dont on voit deux exemples à la 4e photo, stationnées devant le garage. La plus grosse serait un modèle 1963.
En 1986, le garage Morin GM déménagea près du Carrefour St-Georges, dans la 87e rue, où il se trouve encore aujourd'hui. Toutefois, ne cherchez plus le nom, le propriétaire a acheté il y a quelques années l'autre concessionnaire GM (garage National), il les a fusionnés en une seule entité qui s'appelle maintenant Saint-Georges Chevrolet Pontiac Buick Cadillac GMC Inc, dont le principal établissement est dans la 87e rue.
Quand à l'ancien édifice de la 2e avenue, après le déménagement du garage Morin en 1986, c'est le commerce de la Vitrerie Coupe Froid Saint-Georges qui s'y installa, mais l'immeuble fut complètement détruit par un incendie dans la nuit de 9 au 10 novembre 2012. Le terrain est resté vacant pendant plusieurs années, et à l'été 2019, la Société Atlas Immobilière (J.L. Groleau Construction) a annoncé la construction sur ce site d'un important immeuble à logements d'environ 25 unités.
Photos du fonds Claude Loubier. Texte et recherches de Pierre Morin.
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