Peu de gens reconnaitront cette épicerie (photo 1, prise en 1962) qui fut achetée par M. J. Ernest Bureau de son voisin Jos Dion, (à l'époque, ils demeuraient tous deux dans la rue St-Gabriel, soit la 14e rue dans l'ouest) vers 1955. Jos Dion était le père de l'ingénieur Louis Dion et il possédait depuis longtemps un édifice commercial sur le «chemin d'en bas» (secteur sud de la 1re avenue dans l'est) qui a servi de garage pendant plusieurs années, ayant été loué entre autres à L. P. Baril de 1940 à 1945 (photo 2). Par après, Jos Dion, qui était mécanicien, y opéra le garage tout en vendant de l'essence. Suite à son acquisition, M. Bureau y exploita une épicerie et conserva les pompes à essence (les anciennes avaient entretemps été changées pour un modèles plus récent) de l'ancien garage, comme on le voit sur les deux premières photos. On constate qu'il s'affilia avec la pétrolière Esso. Juste à côté, au nord (à gauche sur la 1re photo), il y avait la résidence de M. Gérard Dion, denturologiste. Cette épicerie fut ensuite vendue en 1966 à M. Guy Thibaudeau qui l'opéra jusqu'en 1992. Puis le commerce demeura fermé et vacant pendant plusieurs années, jusqu'à ce qu'il soit démoli en 2016 (photo 3, prise la veille de la démolition). Aujourd'hui, c'est le site du premier bloc (photo 4, 12705 de la 1re avenue) de la rangée de 15 qui ont été construits à cet endroit en l'espace de trois ans. Avant de démarrer cette épicerie, J. Ernest Bureau résidait à Saint-Georges ouest, où il fut échevin pendant quelques années à la fin des années '40. Sur la 1re photo, on remarque qu'on y vendait de la bière et du porter. On voit aussi une affiche mentionnant: «Non responsable des enfants qui jouent dans la cour», était-elle destinée à l'enfant dont on aperçoit le tricycle pas loin ?
Photos 1 et 2 du fonds Claude Loubier. Texte et recherches de Pierre Morin.
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