Ce n'est pas d'hier qu'on donne des concerts au Parc Bélair pendant l'été. Bien sûr, ça changé de nom, et le kiosque a été remplacé, mais il est installé à peu près au même endroit, on y aperçoit d'ailleurs le couvent à l'extrême gauche, devenu le Centre culturel Marie-Fitzbach. Aujourd'hui, on parle plutôt de «gazebo» mais c'est la même chose, il y a 50 ou 60 ans, on le désignait sous le nom de kiosque du parc Bélair. Maintenant on peut y voir des spectacles de chanteurs ou de musiciens à tous les mercredis soir en été, qui attirent de nombreux spectateurs. À l'époque, on avait la chance d'assister à de magnifiques concerts de notre fanfare (disparue en 1970). C'était si merveilleux d'entendre cette belle musique entrainante dont toutes ces marches militaires et autres pièces musicales des grands compositeurs. La première photo a d'ailleurs été prise alors que la fanfare s'y produisait. La 2e photo nous donne une vue d'ensemble du même parc vers 1960, avec la fontaine en avant-plan et le kiosque plus loin à droite. Il y eut aussi une horloge solaire, de couleur rouge et blanc, fabriquée à partir d'une ancienne meule du moulin Pozer. Cette horloge, indiquant l'heure par temps ensoleillée, était située juste au coin de la 18e rue et du boulevard Dionne (photo 3). Et en prime, la photo du grand mécène qui a été à l'origine de ce magnifique parc urbain en 1951.
M. J. O. Bélair était originaire d'Alexandria en Ontario. Il a vécu principalement à Montréal et est venu s'établir à Saint-Georges en 1947. Il fut un homme d'affaire polyvalent et s'impliqua beaucoup au sein de divers organismes de notre ville. C'est lui qui a le premier organisé à ses frais une patinoire en plein air à ce parc au début de l'hiver 1951, fournissant aussi un gardien et une cabane chauffée pour les patineurs. La 4e photo nous montre des patineurs et patineuses s'en donnant à coeur joie sur cette même patinoire à cette époque. M. Bélair est décédé à Saint-Georges le 5 février 1958. Quel beau souvenir il nous a laissé, c'est lui qui nous a gratifiés de ce bel espace, il mériterait bien qu'on appelle cet endroit «Arboretum du parc Bélair».
Photos 1, 3 et 4 du fonds Claude Loubier. 2e photo de Beauce Magazine. Informations sur J.O. Bélair de l'historien André Garant. Texte et recherches de Pierre Morin.
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