Cette petite chapelle fut érigée en 1927 dans le secteur de la Station, sur la rue portant le même nom (Station) par M. J. Édouard «Bébé» Poulin (photo 1). On croit qu'il a agi ainsi pour respecter une promesse solennelle faite suite à une grave maladie (tuberculose) dont sa fille était affectée: si elle en guérissait, il s'engageait à construire une chapelle près de chez lui. Ce qu'il fit. Une photo aérienne prise vers 1952 nous la montre dans son environnement, on l'aperçoit dans le coin supérieur gauche (photo 2). On y célébra quelques mariages, dont celui de Léonce Dion (premier propriétaire de la pharmacie Rexall sur la 1re avenue) et Fernande Poulin le 27 janvier 1932. L'érection canonique de la paroisse de l'Assomption fut proclamée le 27 juin 1950, mais l'église de l'Assomption ne fut prête qu'en 1954. En 1950, pendant quelque temps, les messes de la nouvelle paroisse eurent lieu à la chapelle de la Station, le temps qu'on aménage une salle de culte temporaire au second étage de l'édifice Lacroix au centre-ville (site du Jasmin actuel).
En 1954, événement important dans la vie de cette chapelle: J. Édouard Poulin accepta d'en faire don aux résidents du Lac Raquette à Saint-Benoît. Le transport eut lieu en plein hiver le 8 mars 1954. Pour éviter un grand détour et parce que l'édifice était peut-être trop élevé pour passer sous la structure supérieure de l'ancien pont de fer, on décida de traverser du côté ouest en passant sur la glace recouvrant la rivière en cette période de l'année. Hélas, l'imposant bulldozer qui remorquait la chapelle a défoncé la glace en achevant la traversée et s'est retrouvé immergé dans un mètre d'eau. Heureusement, un vrai miracle, le déménagement a quand même été un succès. La chapelle a été inaugurée au Lac Raquette le dimanche 27 juin 1954 en présence de nombreux dignitaires (photo 3). Cette chapelle pouvait accueillir plus de 100 personnes, on l'a entièrement rénovée en 1990. En raison de sa popularité à cette époque, les riverains du lac Raquette y ont même ajouté deux ailes au fil des ans (photo 4), on avait ainsi plus de places, pour jusqu'à 150 personnes. On peut encore la voir aujourd'hui, elle est toujours là. Elle a toute une histoire.
Photo 1 du fonds de la BAnQ. Autres photos du fonds Claude Loubier. Texte et recherches de Pierre Morin.
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