Dans sa jeunesse, dans les années '40, M. Robert Pépin travailla comme commis pour la Coopérative d'Électricité de Saint-Georges sur la 2e avenue, magasin qu'il acheta en 1954. Il était situé entre la Mercerie Sévigny et l'hôtel Hermandi, comme on le constate sur la 2e photo. C'était un genre de magasin général vendant différentes choses, particulièrement des appareils électriques et électroniques, des lampes, horloges, vaisselle, etc. M. Pépin avait beaucoup de talent pour la vente, il était très doué et persuasif. Il commença modestement, et ne cessa de progresser à un point tel que, suite à l'incendie de plusieurs bâtiments de ce secteur en juillet 1965 (en même temps que l'hôtel Hermandi), il décida de se relocaliser et se construisit un beau grand édifice au coeur de l'activité commerciale de la 1re avenue, là où se trouvent aujourd'hui les optométristes du Centre Vision Bégin. Il était presque en face de l'ancien bureau de poste (maintenant Dooly's), tout près de l'hôtel Morency. La 1re photo (prise en 1966) nous le montre dans toute sa splendeur. À gauche, on aperçoit la fin d'une annonce de restaurant qui vendait entre autres de la pizza, et qui appartenait à un M. Desrochers.
À l'époque de l'ouverture de son commerce sur la première avenue, il fut le premier à avoir deux entrées principales: une entrée sur la 1re avenue, comme on le voit sur la 1re photo, mais aussi une entrée arrière sur ce qui était alors le début de l'avenue Chaudière. En fait, on venait de terminer (par remplissage le long de la rivière) l'aménagement de l'avenue, ou boulevard ou promenade Chaudière, soit une artère qui longeait les commerces en arrière, entre l'Hôtel Morency (aujourd'hui Banque CIBC) et la 125e rue. M. Pépin, en homme visionnaire, devina que cette nouvelle voie de communication deviendrait super importante à l'avenir, et fut le premier commerçant à aménager une entrée donnant sur celle-ci. La 3e photo nous offre une vue intérieure du bâtiment, avec les étagères remplies de marchandises diverses et les client(e)s examinant toutes ces belles choses. Voyez tous les luminaires en vente, au plafond. Ces gens avaient peut-être été attirés par la publicité affichée dans le journal local, comme on le voit à la 4e photo.
M. Pépin vendit son commerce en 1972 à trois acheteurs qui continuèrent de l'opérer pendant quelques années. Puis il déménagea dans le Bas-du-Fleuve près de Bic en 2000 (d'où son épouse était originaire), où il est décédé en 2012.
Photos 1 et 2 du fonds Claude Loubier. Photo 3 courtoisie de Yvon Thibodeau. Texte et recherches de Pierre Morin.
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