C'est M. Arthur Grenier qui démarra le premier l'embouteillage d'eau gazeuse en Beauce en 1922. En 1924, il obtint l'agence de Coca-Cola et développa avec succès son usine d'embouteillage à Saint-Georges. Après son décès, sa veuve Mme Maria Breton vendit les liqueurs Saint-Georges à un cousin G.-É. Gilbert et conserva la division de Coke.
Au début des années '40, G.-É. Gilbert était l'associé principal du poste de taxi 55 qu'il opérait à partir de son restaurant Chez Georges (photo 2) situé au sous-sol de Dallaire Fourrures, avant le Buffet du Pont, édifice qui existe encore, en face (en 2018) du restaurant Joannina Pizza sur la 1re avenue. En 1947, après avoir acheté les Liqueurs St-Georges, il l'exploite dans un bel édifice situé à l'intersection de la 2e avenue et de la 130e rue (photo 1). Au fil des ans, l'entreprise ne cessa de croitre sous son impulsion. Il donnait du travail à plusieurs employés, et possédait une bonne flotte de camions de distribution, comme celui que nous voyons à la photo 3. En plus, M. Gilbert a su développer une stratégie publicitaire pour populariser ce qu'il appelait les «délicieuses liqueurs St-Georges». Dans les années '50, il participa à des expositions commerciales à la salle paroissiale de l'ouest (il n'y avait pas d'aréna à cette époque), profitant de l'occasion pour offrir une dégustation de ses délicieux produits, comme on le voit à la photo 4. Pour stimuler encore davantage la consommation de ses eaux gazeuses, il eut la brillante idée de créer un festival hebdomadaire présenté au cinéma Vimy et St-Georges sous l'habile direction de l'animateur Gilles Bernier, diffusé au poste local de radio CKRB. C'était «Le Carnaval des Jeunes». Il fallait 10 capsules de ses liqueurs pour entrer à ces spectacles qui ont fait fureur. Il se retira et vendit son entreprise en 1966. Bravo pour M. Gilbert qui a connu un grand succès avec ses délicieuses boissons gazeuses. Tellement dommage qu'elles n'existent plus, ce furent vraiment les meilleures. Et vous, laquelle préfériez-vous?
Photos Fonds Claude Loubier. Texte et recherches de Pierre Morin.
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