Cette publication est la suite de la précédente. Lorsque Thomas Dallaire ferma son magasin général en 1910, trois hommes d'affaires s'associèrent pour ouvrir aussitôt au même endroit un nouveau magasin général sous le nom de «PARADIS, GAGNÉ ET RODRIGUE» au coin de la 1re avenue et de la rue Saint-Antoine (120e rue). On le voit sur la 1re photo prise peu de temps après l'ouverture, d'ailleurs on aperçoit l'annonce juste en avant du commerce, vers 1910-1911, c'est l'édifice pâle à droite à la toiture la plus élevée. Si vous l'agrandissez, vous pourrez discerner le nom des associés sur le panneau publicitaire. Remarquez les trottoirs en bois et la rue en terre battue, ça devait être poussiéreux en été, sauf quand il pleuvait, où c'était sûrement vaseux, ce qui n'était pas mieux.
Ils firent aussi paraitre dans le journal l'Éclaireur, en 1910, une publicité annonçant trois postes disponibles à leur nouveau magasin, «un homme et deux filles».
On suppose que tout allait bien... jusqu'au terrible incendie de 1915 qui détruisit 50 maisons et/ou commerces au centre-ville, dont celui des 3 associés. Deux d'entre eux se retirèrent, mais le 3e, Gédéon Gagné s'empressa dès 1915 de reconstruire un nouveau bâtiment à la même place que celui disparu. On voit cet immeuble sur la 3e photo prise vers 1916-17. M. Gagné décéda le 14 juillet 1924. Plusieurs commerces se sont ensuite succédés au cours des décennies suivantes, dont la pharmacie Rexall de Léonce Dion, le Restaurant du Coin, chez Clothing de M. Bertrand Drouin jusqu'à la Banque Canadienne Nationale qui s'y installa vers 1961-62. Elle fut totalement incendiée à son tour le 27 juillet 1966, éliminant alors le bâtiment de 1915. On a à nouveau reconstruit, l'édifice est encore là, souvenez-vous du Resto Pop-Rétro, et aujourd'hui en 1918, il loge un commerce de bouffe animale, Animo-Dépôt, ainsi que des bureaux au 2e étage.
Photos du Fonds Claude Loubier. Texte et recherches de Pierre Morin.
|
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.