Les plus de cinquante ans vont s'en souvenir, et les moins de 50 ans seront surpris de le découvrir: le fameux cadran solaire qui était installé dans le parc Bélair (aujourd'hui l'Arboretum) à l'intersection du boulevard Dionne et de la 18e rue dans le secteur ouest. On pouvait le voir dans les années '50 et '60, dans ce parc pittoresque où il y avait aussi, au centre, un grand kiosque où se donnaient des concerts de notre fière fanfare jusqu'en 1970. Plus à l'est, près du ruisseau Jérome et du cimetière, il y avait à la même époque plusieurs bassins piscicoles où on pouvait aller admirer et nourrir les belles truites qu'on y élevait.
Ce cadran fut fabriqué à partir d'une meule du moulin Pozer. Il était de couleur blanc et rouge. Il fut érigé dans un angle tel que l'ombre de la pointe indiquait l'heure, à la condition, bien sûr, qu'il fasse soleil. Tout autour de la partie supérieure, on avait inscrit la phrase sépulcrale «Vos heures sont comptées pour l'éternité», wow ! Dans le coin de l'intersection opposé au cadran, on voit une résidence privée qui appartenait à un M. Sirois qui travaillait dans les bureaux de la manufacture Dionne, située tout près. Cette maison fut plus tard déménagée en haut de la 13e rue pas loin de la 7e avenue, tandis que celle tout juste en arrière fut démolie, le tout pour faire place à une station service qui est aujourd'hui devenue le Dépan-Escompt Couche-Tard. Et la maison à droite de la photo était celle où résidait les docteur Gérard Poirier qui y avait aussi son bureau de médecin. De beaux souvenirs. Maintenant, ce sont les fleurs et arbres de l'Arboretum et il y a encore des concerts et spectacles (particulièrement les mercredis soirs d'été) dans le kiosque central qu'on y a reconstruit.
Photo de 1959. Fonds Claude Loubier. Texte et recherche de Pierre Morin.
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