Voici une photo qui va faire remonter bien des souvenirs à la majorité d'entre nous. On peut dire que la sortie de l'ancien pont du côté est représentait vraiment le centre-ville dans les années '50 et '60. C'était la porte d'entrée pour tous ceux qui arrivaient du côté ouest, c'était la vue qu'ils avaient en descendant la côte du pont dans l'est. Bien sûr, il y avait les 4 géants Farmer, Green, Peoples et Davis plus au sud. Mais il y en avait aussi une quantité d'autres qui gravitaient sur toute la longueur de cette avenue mythique. On en a ici un aperçu, et on peut constater qu'ils étaient bien alignés, bien visibles et prêts à recevoir leur nombreuse clientèle.
D'abord, les quatre commerces logeant dans ce qu'on aurait pu appeler le «complexe Gagné» dans ses meilleures années. À l'origine Gagné était constitué de deux édifices séparés par une étroite ruelle qui montait jusqu'à la 2e avenue. Auparavant, le bâtiment de gauche (qui avait été construit en 1890) était l'Hôtel Maguire, puis devint en 1914 l'Hôtel Bellevue. Dans les années '60, alors que les locaux commerciaux étaient très recherchés dans ce secteur, Gagné eut la bonne idée d'en ajouter un entre ses deux deux bâtisses, les unissant ainsi pour améliorer son aspect magasinier et sa rentabilité. Madame Marthe Roberge y déménagea son Magasin des Enfants avec lequel elle eut beaucoup de succès
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Quand à Sévigny, après que son magasin de la 2e avenue ait été incendié en juillet 1965, il déménagea sur la première avenue à l'endroit qu'on voit sur la photo et y resta jusqu'en 1982. Saviez-vous qu'il existe encore et qu'il est le plus ancien commerce de Saint-Georges, étant en affaire depuis 110 ans!
Il y eut longtemps une pharmacie dans cet édifice, le pharmacien Vander-Hayden dans les années '40, le pharmacien Benoit Morin dans les années '50 et P.E. Doyon qu'on voit sur la photo dans les années '60. Puis plus loin, Gagné, Green et Davis. On devine les autres... Wow quelle photo, quels souvenirs!
L'édifice Gagné, qui avait résisté aux incendies et débâcles pendant plus de 100 ans, n'existe plus, il a été en partie incendié, puis complètement démoli en 2009. Ça incroyablement changé dans ce secteur. On n'arrête pas le progrès.
Photo de 1966 du fonds Claude Loubier. Texte et recherches de Pierre Morin
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