5 trucs pour mieux vivre avec la MPOC.

l'équipe du Pavillon du coeur
5 TRUCS POUR MIEUX VIVRE AVEC LA MPOC
Le 14 novembre prochain aura lieu la Journée mondiale de la MPOC. Que vous ou l’un de vos proches en êtes atteint, le Pavillon du cœur souhaite profiter de cette occasion pour vous sensibiliser à cette condition de santé.
Que signifient les lettres « MPOC » ?
Il s’agit de la maladie pulmonaire obstructive chronique. Vous avez peut-être déjà entendu les termes bronchite chronique ou emphysème, deux maladies respiratoires faisant partie des « MPOC ». Ces maladies sont décrites comme étant obstructives, car l’air circule difficilement dans les bronches, surtout à l’expiration (phase de la respiration lors de laquelle l’air est évacué hors des poumons).
La bronchite chronique est caractérisée par une inflammation des bronches (comme représenté sur l’image ci-dessous). Ces dernières ont pour rôle d’acheminer l’air vers la circulation sanguine (les déchets respiratoires faisant l’inverse). L’inflammation des bronches favorise la production de sécrétions. Les personnes souffrant de la bronchique chronique ont donc des sécrétions évacuées par la toux.
L’emphysème, de son côté, se distingue par une dilatation et une destruction de la paroi des petits sacs qui se trouvent à l’extrémité des bronches, appelés alvéoles. Ce sont dans les alvéoles que l’oxygène de l’air se fixe aux globules rouges du sang et voyage dans notre organisme. Dans le cas de l’emphysème, les alvéoles perdent de leur élasticité et il devient difficile d’évacuer l’air hors des poumons. Imaginez les alvéoles comme des milliards de petits ballons qui gonflent et dégonflent au rythme de la respiration. De vieux ballons usés se dégonfleront plus difficilement. L’air se trouvant dans les alvéoles endommagés est non seulement inutilisable pour la respiration (dû à la destruction du tissu pulmonaire), mais y est également emprisonné. Cet air que les poumons n’auront pas réussi à évacuer engendrera un gonflement du thorax. Ces conséquences des MPOC nuisent à la circulation de l’air dans les bronches et à la mécanique respiratoire, amenant la personne atteinte de telles conditions à devoir faire d’importants efforts pour respirer et pouvant aggraver les essoufflements. Sachez qu’il est possible d’avoir ces deux conditions en même temps.
Quoi faire pour mieux vivre avec une « MPOC » ?
Il est possible d’améliorer ou de maintenir une bonne qualité de vie même si vous êtes atteint de la bronchite chronique ou de l’emphysème. L’adoption de comportements favorables à la santé comporte de nombreux avantages. En voici cinq à favoriser :
- L’arrêt tabagique est l’une des premières mauvaises habitudes de vie à laquelle vous devriez vous attaquer afin de ralentir la détérioration du fonctionnement des poumons. Vous pouvez, avec l’aide de vos professionnels de la santé, commencer par diminuer progressivement votre consommation. Évidemment, un arrêt complet de l’usage des produits contenant du tabac vous donnera le maximum de résultats.
- Une alimentation saine et équilibrée vous permettra de maintenir ou d’atteindre un poids santé. Un important surplus de poids ainsi qu’un faible poids ne sont pas favorables. De plus, manger sainement contribuera à ce que vous ayez suffisamment d’énergie pour accomplir vos activités de la journée.
- L’activité physique joue également un important rôle lorsque l’on doit apprendre à vivre avec une « MPOC ». Un programme d’exercices adapté, fait par un professionnel de la santé, comporte de nombreux avantages tels que maintenir, voire augmenter, votre masse musculaire, maintenir une bonne santé du cœur et vous aider dans un but de saine gestion du poids. Un professionnel qualifié pourra aussi vous accompagner dans l’atteinte d’autres objectifs importants pour vous.
- Les sources de stress et d’anxiété devraient être identifiées et des moyens devraient être entrepris afin de les contrôler. Certaines conditions émotionnelles (la peur ou l’anxiété) et environnementales (le vent et le froid, par exemple) peuvent aggraver les essoufflements. L’identification de ces causes et un plan d’action pour ne pas y être exposé pourront vous éviter des inconforts respiratoires. Discutez-en avec des professionnels ou votre entourage.
- La bonne prise de vos médicaments comme recommandé par vos professionnels de la santé fait également partie intégrante de votre traitement. Elle vous permet de soulager vos essoufflements, d’améliorer votre tolérance à l’effort et de prévenir les exacerbations (aussi appelées périodes d’aggravation).
Finalement, il est possible de mieux vivre avec une maladie pulmonaire obstructive chronique. La personne atteinte d’une telle condition de santé joue elle-même un important rôle dans la prise en charge de sa santé. En cas d’interrogations, n’hésitez pas à questionner vos professionnels ou une autre personne ressource.
Références :
-Mieux vivre avec une MPOC, 2e Édition, www.livingwellwithcopd.com, 2015
-Maltais F. et Milot J. La maladie pulmonaire obstructive chronique. Comment devenir un expert dans la prise en charge de cette maladie. Les Presses de l’Université Laval, Québec 2016.
Chaque semaine, nous vous proposerons un article différent
en lien avec notre mission. Revenez nous lire!
![]() |
Émilie Bellemare, kinésiologue et responsable des services et des programmes au Pavillon du cœur |
2640, boulevard Dionne, Saint-Georges (Québec) G5Y 3X8
[email protected] | www.pavillon.coeur.ca | 418 227-1843
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.