Des solutions pour les chicanes d'argent
Côme Simard
Pour les 3 prochaines chroniques, nous aborderons le même thème dans des situations différentes.
La Presse 4 août 2019 / Isabelle Dubé et Marie-Eve Fournier
Tout le monde sait que l’argent provoque des chicanes de couple et des frustrations. Or, même quand on est de bonne foi et qu’on souhaite les éviter, il arrive qu’on n’y échappe pas. Quelles sont les solutions qui fonctionnent pour ramener la paix ? Voici quelques situations types et des conseils d’experts.
Situation 1 :
La source du problème :
Elle ne veut rien savoir du prorata
Une situation typique :
Ma conjointe gagne beaucoup plus que moi. Elle voit son salaire comme la récompense de ses efforts. Donc, elle ne voit pas pourquoi elle devrait être pénalisée en payant plus de 50 % des dépenses. Mais moi, je n’arrive plus à suivre son train de vie, encore moins à économiser !
Les solutions :
« C’est comme si la femme disait que son conjoint doit être pénalisé parce qu’il gagne moins ! », réagit Nathalie Lacharité, conseillère en sécurité financière. Comment faire pour qu’aucun d’eux ne soit désavantagé par la situation de l’autre ?
L’experte suggère à ce couple d’avoir une bonne discussion au sujet de l’argent « quand le climat n’est pas tendu ». Plus précisément, elle lui recommande d’utiliser la méthode de répartition des dépenses ayant démontré le plus d’efficacité pour rétablir la paix financière : diviser les dépenses communes en deux et ensuite se faire chacun de son côté un budget pour les dépenses discrétionnaires.
L’un aura peut-être 2000 $ pour faire un voyage, l’autre, 10 000 $. Et c’est à ce moment qu’il faudra prendre une décision sur la destination en fonction des montants inscrits sur la feuille. Aussi faut-il déterminer ce qui est considéré comme une dépense de base, prévient Mme Lacharité. « Est-ce que manger du homard chaque semaine, ça fait partie des dépenses courantes ? Peut-être pas ! »
Cadeau, don ou prêt ?
Quand l’un paie pour l’autre, il faut bien déterminer ce qui est un cadeau, un don ou un prêt, insiste François Bibeau, notaire, médiateur familial et président de la Chambre des notaires du Québec. « Souvent, l’un dit : “Le voyage, c’est correct, je vais te le payer. Je te donne aussi de l’argent pour l’auto.” Mais le conjoint moins fortuné devient vite dépendant et, un jour, quand une chicane éclate, l’autre va lui reprocher : “Je t’ai payé un voyage dans le Sud !” »
Les gens ramènent aussi ce genre de situation sur la table lors d’un divorce, observe le notaire. Il conseille donc de tout mettre par écrit, dans un acte notarié, surtout lorsqu’il s’agit de dépenses très importantes. « Dans 10 ans, ce document va aider à savoir si le voyage avait véritablement été donné. »
« Un couple, ce n’est pas une entreprise, on ne peut pas tout décider avec des états financiers et un bilan, nuance toutefois Nathalie Lacharité. On a des sentiments qui devraient rendre la ligne de partage des dépenses plus floue. »
Le bon conjoint ?
En psychologie, l’argent cache parfois autre chose. « Quand les joutes de pouvoir du couple débarquent dans la sphère économique, c’est souvent à cause de besoins affectifs mal comblés, fait remarquer Vincent Quesnel, sexologue et psychothérapeute. Dans ce cas, comprendre la source réelle du problème en thérapie peut aider à rétablir l’harmonie financière. »
« Il faut retourner à la base et se questionner pour quelles raisons on est en couple avec cette personne-là », renchérit Antoine Chaume, planificateur financier chez Lafond + Associés. « Un couple, c’est une équipe. Des fois, il y a un membre qui va être meilleur pour compter les buts, illustre-t-il. Si la personne ne veut pas partager le fruit de son travail et que l’autre doit s’endetter pour suivre son rythme de vie, ce n’est peut-être pas le bon conjoint. Par contre, s’ils sont mariés, tout est divisé en deux. »
Un avis qui rejoint celui de la thérapeute familiale Leila Serrar, qui voit ce conflit comme un cas « d’acceptation et de respect des différences » et « d’égoïsme ». La personne aux revenus les plus élevés doit se demander si elle tient à cette relation de couple. Et si c’est le cas, elle doit accepter d’y contribuer amoureusement, mais aussi financièrement, juge l’experte.
« L’argent, c’est symbolique », ajoute Mme Serrar.
On aime une personne « dans sa globalité », poursuit-elle. Ainsi, l’autre n’a peut-être pas une grande carrière et des revenus dans les six chiffres, mais il ou elle apporte autre chose à la famille. Il faut prendre le temps d’y réfléchir et, « souvent, eurêka ! ça règle le problème ! Parfois, c’est juste que la personne n’avait pas ouvert les yeux. Elle était inconsciente. Et là, elle voit, elle a l’information ».
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