Un revenu pour tous
Côme Simard
Se pourrait-il qu’un jour le gouvernement paie pour tous nos besoins essentiels? C’est une question à laquelle beaucoup d’économistes et de politiciens dans le monde commencent à s’intéresser. Alors que l’automatisation transforme le marché du travail et que des études* montrent que le stress financier peut amener à faire de mauvais choix de vie, un mouvement favorable à l’introduction d’un revenu minimum pour tous prend de l’ampleur.
En avril 2017, le gouvernement ontarien a annoncé un projet pilote portant sur le revenu de base afin d’évaluer si le fait de procurer aux gens un salaire de base pouvait avoir une incidence sur leur qualité de vie. Les personnes qui ont du mal à joindre les deux bouts ont tendance à tomber plus souvent malades que celles qui ont au moins assez d’argent pour subvenir à leurs besoins essentiels. Un rapport** du gouvernement mentionne aussi des risques de toxicomanie, des problèmes d’éducation et d’autres problèmes également. Le fait de verser aux personnes un revenu minimum pour couvrir leurs besoins devrait leur permettre d’être en meilleure santé, ce qui en plus d’être mieux pour eux réduirait les pressions sur les systèmes de santé provinciaux.
Étalé sur trois ans, le projet de l’Ontario versera un montant de 17 000 $ par année par personne, ou 24 000 $ par couple (davantage en cas d’invalidité), à 4 000 résidents de Thunder Bay, de Lindsay et de la région de Hamilton-Brantford, ainsi qu’à une communauté des Premières Nations qui n’a pas encore été désignée. Au lieu de la paperasse qui doit être remplie au bureau de l’aide sociale et qui entraîne d’énormes coûts, ce programme se limite à un chèque envoyé par la poste.
Une tierce partie évaluera le programme et certains participants recevront une prestation réduite ou pas de prestation du tout et serviront de groupe de contrôle aux fins de l’étude.
Toutefois, le revenu de base soulève toujours des préoccupations. Certains spécialistes voient le programme de revenu de base de l’Ontario comme une solution à caractère trop universel. Ainsi, les personnes qui éprouvent soudainement des difficultés financières doivent attendre, puisque les prestations sont déterminées à partir de la déclaration de revenus de l’année précédente et les personnes qui sont invalides pourraient quant à elles perdre d’autres services et prestations, puisque ce programme remplace le programme Ontario au travail (aide sociale) et le Programme ontarien de soutien aux personnes handicapées. De plus, les parents pourraient se faire avoir par la disposition de récupération des prestations pour enfants fédérales et provinciales.
Le coût élevé d’un programme permanent pourrait aussi entraîner des hausses d’impôt ou des compressions dans les soins de santé, par exemple, ce qui en fait pénaliserait dans les deux cas ceux qui reçoivent un revenu de base.
Garantir à tous un revenu modeste mais stable pourrait fonctionner, mais il est trop tôt pour le dire. Les résultats éventuels du projet pilote ontarien, et d’autres projets à l’étranger, pourraient contrer les conséquences les plus préoccupantes – et les plus coûteuses – de la pauvreté.
En obtenant des conseils judicieux et en ayant le plan financier qui vous convient, vous pourriez dire adieu au stress financier. De plus, lorsque votre santé financière est assurée, vous pouvez concentrer vos efforts au maintien d’une bonne santé le plus longtemps possible.
* https://www.cdc.gov/pcd/issues/2016/16_0005.htm (en anglais seulement) et https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/promotion-sante/sante-population/est-determine-sante/pourquoi-canadiens-sont-sante.html
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Cette chronique, rédigée et publiée par Services Financiers Groupe Investors Inc. (au Québec, cabinet de services financiers) et par Valeurs mobilières Groupe Investors Inc. (au Québec, cabinet de planification financière), contient des renseignements de nature générale seulement; son but n’est pas d’inciter le lecteur à acheter ou à vendre des produits de placement. Adressez-vous à votre conseiller financier pour obtenir des conseils adaptés à votre situation personnelle. Pour de plus amples renseignements sur ce sujet, veuillez communiquer avec votre conseiller du Groupe Investors.
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