Fils d'un Beauceron
Xavier Veilleux : un talent prometteur repêché par les Islanders de New-York
Xavier Veilleux, originaire de L’Ancienne-Lorette, a été récemment repêché par les Islanders de New York lors de la Draft LNH 2024, qui s'est déroulée les 28 et 29 juin derniers à Las Vegas.
Bien que né à l’extérieur de la Beauce, le joueur de Québec est profondément lié à cette région grâce à son père, Hugo Veilleux, qui y a grandi. Ils reviennent tous les deux sur cette soirée inoubliable pour EnBeauce.com.
Xavier a commencé son parcours en jouant au hockey mineur à L’Ancienne-Lorette avant de rejoindre le Blizzard du Séminaire Saint-François en Junior AAA. « Après ça, j’ai joué cette année dans la United States Hockey League pour les Muskegon Lumberjacks et je vais y retourner l’année prochaine », explique-t-il.
Lui qui se présentait à la Draft sans trop d'attente, s'est finalement fait repêcher par les Islanders de New-York. Un moment inoubliable. « Avec le temps qui passait, je ne m’imaginais même plus être repêché jusqu’à entendre mon nom. À ce moment-là j’étais hyper fier, c’est un rêve qui se réalise et ce pourquoi j’ai travaillé toute ma vie », a-t-il partagé.
De son côté, Hugo Veilleux, son père, se souviendra longtemps de cette soirée mémorable : « Nous étions allés avec ma femme et son petit frère pour l’accompagner dans cette soirée parce qu’on avait, comme lui, pas de grandes attentes, mais on savait qu’il y avait des possibilités. Nous avons vécu l’expérience Las Vegas, et c’était quand même pas banal dans la sphère. C’était assez grandiose comme événement ».
« Entendre le nom de Xavier a été une très grande fierté même si je restais confiant pour un repêchage. C’est juste qu’il y a tellement de bons joueurs que tu ne peux pas savoir si ça va être le bon moment. Aussi, et c’est assez surprenant, j’étais moins nerveux que ce que je pouvais penser, probablement parce que je savais que Xavier avait fait ce qu’il avait à faire, avec des efforts et une bonne saison », a encore ajouté le Beauceron.
L’avenir avec les Islanders
Xavier est déjà enthousiaste à l’idée de rejoindre les Islanders, même s’il ne pourra pas s’intégrer aux recrues en raison des règles liées au parcours scolaire américain.
« Étant donné que j’ai décidé de prendre le parcours américain, je ne pourrais pas assister au camp des recrues, ni au camp normal car ça enfreint les règles. Tant qu’ils ne décident pas d’avoir un camp de développement, je n’irais jamais dans l’entourage des Islanders. Donc dans les prochains mois je vais retourner avec mon équipe pour les entraînements et le début de saison », a-t-il expliqué.
En effet, comme Xavier suit ses études aux États-Unis, les Islanders ont près de cinq années devant eux pour lui proposer un éventuel contrat. Une différence importante avec le Canada, quand on sait qu'un joueur repêché par une équipe de la LNH au Québec par exemple, aura seulement deux ans pour espérer avoir un contrat.
« Dans son cas, il va pouvoir aller continuer de jouer avec les Muskegon Lumberjacks dans le Michigan, dans l’équivalent du junior majeur au Québec. Puis il va ensuite avoir quatre ans de plus à l’université. À la fin de cette période, il pourra, comme au Québec, être invité par une autre équipe. Ça a des avantages et des inconvénients, mais ça peut lui permettre de développer encore plus son hockey », a conclu Hugo Veilleux.
Néanmoins, l'équipe entraînée par Patrick Roy va continuer de suivre ses performances et son développement. « Évidemment à côté de ça, un dépisteur de l'équipe va me suivre dans les prochaines années, avec la personne qui s’occupe des « skills », jusqu’à ce qu’ils pensent que je sois prêt à rejoindre l’équipe ».
Le hockey, une passion de père en fils
Comme dans la plupart des familles canadiennes, le hockey est une tradition chez les Veilleux. Le père, Hugo Veilleux, qui a grandi en jouant au hockey, se souvient : « C’est sûr que toute ma jeunesse j’ai joué au hockey. Midget AAA à Québec et quelques années en junior majeur. À partir de là, Xavier aimait ça et c’était naturel de lui montrer ce sport. Mais il était aussi habile et intéressé par ce sport et donc on l’a juste accompagné ».
Xavier, de son côté, confirme également cette influence familiale : « Quand je suis né, mon père m’a assuré de toucher à tous les sports, mais c’est certain que pendant l’hiver, quand il faisait une patinoire dans la cour, ça m’incitait à patiner et à jouer un peu plus. J’ai toujours fait du sport, mais ça a toujours été le hockey avant les autres ».
Harvard comme plan B
En plus de sa carrière sportive, le jeune joueur de hockey accorde une grande importance à ses études. Il est d'ailleurs très excité à l’idée de rejoindre Harvard d'ici un an, ce qui lui offre un plan B solide si le hockey ne fonctionne pas comme il le souhaite.
« C’est sûr que le hockey prend une partie de mon temps, mais les études sont très importantes et en rejoignant Harvard, je réalise que j’ai un bon plan B si le hockey ne marche pas », a-t-il dit.
Son père se rappelle du moment où Harvard s’est manifesté pour le recruter : « Quand Harvard s’est manifesté il y a deux ans pour avoir Xavier, on s’entend que c’était impressionnant et que c’était difficile de dire non. À partir de là, il a fallu aussi qu’il continue de performer, aussi bien à l’école qu’au hockey et ça s’est super bien passé. Harvard a maintenu son engagement et il a été repêché donc ça se présente bien ».
Quoi qu'il en soit, le jeune Québécois est en pleine réussite aussi bien au niveau du hockey que dans les études, ce qui lui permet de voir venir les choses plus sereinement pour son avenir.
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