La directrice du programme de santé physique des soins infirmiers des soins infirmiers du Centre de santé et services sociaux de Beauce (CSSSB), Nicole Caron. confirme que le dossier de projets de centre de dialyse rénale demeure une priorité. Elle en a fait part au ministère de la Santé et des Services sociaux en novembre dernier. Même s’il s’agit d’un dossier prioritaire, l’attente pourrait être d’au moins deux ans avant qu'un tel projet aboutisse.

Ce projet est bel et bien en demande parmi la population depuis de nombreuses années. Le projet était en branle, même avant l’arrivée de Mme Caron à son poste de directrice il y a deux ans. « C’est un dossier qui me tient à cœur. Il y a une certaine écoute du ministre (Philippe) Couillard. Notre population manifeste de plus en plus ce besoin en croissance. Par contre, c’est lié aux locaux, à l’argent et aux effectifs médicaux », pèse la directrice.

Les gens sont donc contraints de se déplacer au Centre hospitalier de Lévis pour des traitements, et ce, trois fois semaine.

Divers obstacles
Les coûts du projet avoisineraient 2 millions $ en aménagement pour douze unités de dialyse et 10 chaises. Uniquement pour les ressources humaines, il en coûtera 1,3 million $, par année évalue, Mme Caron. « Le coût par traitement est 70 $. C’est extrêmement coûteux », indique Mme Caron. 

Déjà affecté par une pénurie de ressources en santé comme la plupart des établissements hospitaliers de la province le CSSSB devrait ajouter un pharmacien, un technicien biomédical à temps plein et beaucoup de personnel infirmier pour accueillir ces unités de dialyse. Le ratio est d’une infirmière pour chaque deux patients en dialyse.

Soulignons également les coûts d’aménagement sont hypothétiques pour le moment puisqu’on ignore si l’on devrait construire ou pas pour accueillir ces unités de dialyse.

La télésanté au service d’ici
Ce projet est réalisable avec le Centre hospitalier de Lévis grâce à la télésanté et d’un coup de main du néphrologue, spécialiste des reins, de cet établissement. Le CSSSB se base sur des modèles d’hôpitaux comme ceux de Sainte-Croix et de Drummondville. « Ça permet à la clientèle d’être proche puisque ces gens ont besoin de ces traitements trois fois semaine », poursuit la directrice.

Deux types de dialyse
La dialyse est un traitement pour les personnes à un stade avancé de l'insuffisance rénale chronique. Ce traitement épure le sang et élimine de l'organisme les déchets et l'excès d'eau. Ce travail est normalement effectué par les reins lorsqu'ils sont en santé. Il existe deux types de dialyse : l'hémodialyse et la dialyse péritonéale. Dans le cas de l'hémodialyse, le sang est purifié en passant à travers un rein artificiel. C’est ce que le CSSSB tente d’implanter localement.

Certains ont recours à la dialyse péritonéale dû aux coûts élevés de transports et à la fréquence des traitements à l’extérieur de la région. Il s’agit d’un processus de filtration similaire, mais ici le sang est purifié à l'intérieur du corps plutôt que dans un appareil. Il serait moins efficace selon Mme Caron.

Quatrième salle d’opération
La directrice des soins infirmiers confirme aussi que le CSSSB procédera à la fin janvier aux appels d’offre pour la construction d’un quatrième bloc opératoire. « On travaille sur les plans, et les appels d’offres seront faits d’ici la fin janvier. Les travaux sont en cours », annonce Mme Caron.

Rappelons qu’une quatrième salle d’opération permettra de réduire la liste d’attente pour une chirurgie et aussi d’attirer de nouveaux personnels.