Le 20 Novembre à l'Assemblée Nationale
Les services de garde en milieu familial non reconnus manifestent leur mécontentement
Par Salle des nouvelles
Un grand rassemblement de responsables de service de garde en milieu familial non reconnus (PNR) se tiendra à l'Assemblée Nationale du Québec samedi prochain, le 20 novembre.
Ces travailleuses veulent montrer au ministre de la Famille et à la population qu’elles existent et qu’elles ont leur profession à cœur. Les parents utilisateurs de leurs milieux de garde sont aussi invités à montrer leur soutien envers ces femmes.
À l'origine de ce mécontentement, une décision gouvernementale. En effet, le 21 octobre dernier, le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, a déposé son projet de loi no°1, qui mettra fin aux services de garde non reconnus. Par conséquent, les femmes offrant ce type de services devront dorénavant être régies par un Bureau coordonnateur.
Colère et vague de fermeture
À la suite d’un sondage effectué par l’Association québécoise des milieux familiaux éducatifs privés (AMQFEP), ce sont 86% des PNR qui fermeraient leur porte si le projet de loi était adopté tel qu’il est écrit en ce moment. Pourtant, si ce permis relevait directement du ministère de la Famille, la majorité des PNR seraient d’accord à travailler en équipe avec ce dernier.
« Pour différentes raisons, la confiance des PNR envers les Bureaux coordonnateur est entachée. Si on calcule qu’environ 40 000 enfants sont en service de garde hors du réseau reconnu par le ministère, l’impact de ces fermetures serait énorme. Dans le contexte actuel de grande pénurie de places, le Québec ne peut pas se permettre d’en perdre davantage », de spécifier l'Association québécoise des milieux familiaux éducatifs privés par voie de communiqué de presse.
L’AQMFEP constate déjà l’impact de l’annonce du projet de loi, les fermetures ont déjà commencé.
Selon cette association, il est primordial que le ministre accepte que les éducatrices en milieu familial non reconnu désirent demeurer autonomes. Elles sont entièrement ouvertes à détenir un permis du ministère de la Famille mais elles refusent la syndicalisation et la subordination d’un bureau coordonnateur.
« Il faut mettre en place une solution différente. Elles offrent des services de garde de qualité, elles sont des travailleuses intègres. Le Québec perdra gros si le ministre de la Famille s’entête à se limiter au moule actuel des bureaux coordonnateurs pour tenter de rallier les PNR au réseau », de conclure la présidente de l'association, Sophy Forget Bélec.
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