74 000 plants arrachés en Chaudière-Appalaches
Berce du Caucase : Saint-Jules illustre bien la situation en Beauce
L’équipe du Comité de bassin de la rivière Chaudière (COBARIC) dédiée à l’éradication de la berce du Caucase était à Saint-Jules mardi. La coopération entre l’organisme, la municipalité et les citoyens de Saint-Jules illustre bien la progression de la lutte contre cette plante dangereuse en Beauce.
Dans une même journée, Mathieu Provost, chargé de projets à la berce du Caucase au COBARIC, a arraché deux plants à des endroits différents longeant le rang Saint-Bruno à Saint-Jules. Le premier lui a été communiqué par la municipalité, le deuxième par le signalement d'un citoyen.
« Le cas de Saint-Jules illustre bien où nous en sommes rendus dans la lutte contre la berce du Caucase dans la région. La Beauce est peu affectée, mais nous recevons beaucoup de signalements. Saint-Jules est l’exemple parfait de la coopération citoyenne » explique Mathieu Provost.
M. Provost mentionne que les signalements sont d’autant plus importants au fur et à mesure que le projet avance dans la région.
« On est rendu au moment où il faut fournir plus d’efforts dans la recherche et la prospection. C’est pourquoi le partenariat avec les municipalités et les citoyens est si important ».
L’équipe de COBARIC reste donc alerte grâce aux signalements de la population sur cette plante envahissante. Un seul plant peut à lui seul recoloniser un secteur.
« Un seul plant peut semer jusqu’à 20 000 graines, qui peuvent prendre plusieurs années avant de germer, » explique Mathieu Provost
Ainsi, l’équipe compte sur la vigilance de la population pour connaître tous les endroits où se retrouve cette plante. Les citoyens peuvent signaler sa présence sur le site web www.byebyeberceducaucase.com. Tous les signalements sont pris au sérieux. L’équipe se déplace, qu’il y ait un ou plusieurs plants. De plus, elle fait régulièrement le suivi des sites où il y a eu de l’arrachage, pour s’assurer qu’aucun autre plant n’a repoussé.
Une lutte régionale
En Chaudière-Appalaches, les neuf organismes de bassins versants du territoire, dont le COBARIC, unissent leurs efforts pour éradiquer cette espèce exotique envahissante. « Nous avons près de 25 personnes sur le terrain qui arrachent de la berce, » dit Mathieu Provost. « L’année dernière, c’est 80 000 plants qu’on a arrachés. Cette année, on en est à 74 000 plants alors qu’on est juste à la moitié de la saison, » poursuit-il.
Une plante dangereuse
La berce du Caucase est dangereuse, pouvant causer de graves blessures. Lorsque la sève entre en contact avec la peau, elle détruit la barrière de protection contre les rayons UV, que ce soit ceux du soleil ou même d’une ampoule à l’intérieur. La peau devient donc plus sensible. Résultat : des brûlures au deuxième et même au troisième degré. « L’important si vous entrez en contact avec la sève, c’est de nettoyer la région touchée à l’eau et au savon et de la couvrir rapidement, » conseille Émilie Sirois, responsable des communications de l’Offensive régionale de lutte à la berce du Caucase en Chaudière-Appalaches.
À propos de l’Offensive régionale de lutte à la berce du Caucase en Chaudière- Appalaches
L’Offensive régionale de lutte à la berce du Caucase en Chaudière-Appalaches vise à contrôler et éradiquer cette plante exotique envahissante dangereuse pour la santé humaine et l’environnement. Ce projet de 3 ans financé par le Fonds d’appui au rayonnement des régions du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation permet aux 9 organismes de bassins versants de la région de lutter activement contre la berce du Caucase grâce à leurs efforts concertés. Il s’agit d’une initiative du Regroupement des organismes de bassins versants de la Chaudière-Appalaches alors que le projet est coordonné par le Comité de bassin de la rivière Chaudière (COBARIC).
À propos du Comité de bassin de la rivière Chaudière
Le COBARIC a pour mission d’organiser, dans une perspective de développement durable, la gestion intégrée de l’eau à l’échelle du bassin versant de la rivière Chaudière. Il favorise ainsi la pérennité de la ressource eau par la concertation et la participation des usagers de l’eau de son territoire. Pour y arriver, l’organisme élabore un Plan directeur de l’eau, outil régional par excellence pour prioriser les actions selon leur priorité.
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Richard Walsh