Les mythes et les préjugés
Des préjugés tenaces sur l'épilepsie même en 2019
Selon l’Agence de la santé publique du Canada, l’épilepsie touche 1% de la population canadienne ce qui représente environ 300 000 Canadiens et 54 nouveaux cas diagnostiqués. Par contre, cette maladie est beaucoup plus que des chiffres et est surtout rattachée à beaucoup de préjugés et de mythes.
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Ainsi, nous avons rapatrié les mythes les plus tenaces l’entourant et que beaucoup d’épileptiques doivent démonter régulièrement.
L’épilepsie est une maladie mentale
C’est une maladie neurologique, mais est souvent confondu avec la maladie mentale. « L’épilepsie est un trouble du cerveau qui produit des décharges anormales d’activité électrique dans le cerveau. » Agence de la santé publique du Canada
On naît avec la maladie
Une personne peut naître avec la maladie, mais il est possible à n’importe quel moment de notre vie d’être diagnostiqué. Cela peut être dû à un accident ou à des causes inconnues.
Les crises se manifestent que par convulsions
La fameuse image de la personne qui fait le « bacon » au sol est toute de suite associée à l’épilepsie, mais il existe plus de 40 types. Par exemple, certaines personnes feront des crises dites « absences » qui pourront passer inaperçues, car elles auront tout simplement l’air « dans la lune » et cela ne dure que quelques secondes en général.
Une personne en crise peut avaler sa langue
Il est biologiquement impossible d’avaler sa langue et il ne faut surtout pas insérer quoi que ce soit dans la bouche d’une personne en crise, car elle risquerait de se blesser ou pire de s’étouffer.
L’épilepsie affecte l’intelligence
La maladie ne touche aucunement l’intelligence. D’ailleurs de grandes personnalités ont marqué l’histoire même s’ils étaient épileptiques : Jules César, Napoléon Bonaparte, Molière et Alfred Nobel. Par contre, les effets secondaires de la médication peuvent amener des troubles d’apprentissages (perte de mémoire, fatigue, etc.).
Le sport est interdit aux épileptiques
Par le passé, les médecins recommandaient d’éviter tous les sports. Aujourd’hui, il est fortement recommandé pour les patients de pratiquer l’activité physique. Une bonne hygiène de vie réduirait le nombre de crises. Les seules conditions pour éviter les risques sont d’être toujours accompagné d’une personne connaissant bien la maladie et de porter un casque dans certains sports.
Un épileptique ne peut avoir son permis de conduire
Selon la loi de la SAAQ, un épileptique peut avoir son permis à la condition que son médecin ait rempli des papiers confirmant que les crises de la personne sous contrôle. Selon le type d’épilepsie et la classe de permis cela peut être entre 3 à 6 mois à 1 an.
Un épileptique ne peut pas travailler
Une personne épileptique peut travailler. Sauf, certains emplois seront refusés pour cause de « sécurité ». Par exemple, la conduite d’engin de poids lourds. Il est important de laisser le médecin juger si une personne peut ou non pratiquer ces métiers. Les employeurs devraient voir avec l’employé s’il est possible de mettre des mesures d’accommodations en place pour le mieux de tous.
Ce qu’il faut faire si on est témoin d’une personne en crise
Le plus important est de rester calme en tout temps. Cela évitera d’augmenter l’anxiété et la peur chez les autres témoins.
Si la personne fait des convulsions, placez un objet mou sous sa tête. Vous devez absolument éviter de retenir la personne ou d’insérer un objet dans sa bouche.
Éloignez tous les objets possiblement dangereux autour de la personne. Vérifiez le temps de la crise. Si les convulsions durent plus de 5 minutes, vous devez appeler l’ambulance.
Lorsque la crise est terminée, placez la personne en position de sécurité latérale.
Ce qui peut faire la différence chez une personne épileptique c’est que son entourage reste calme et la rassure à toutes les étapes.
S’il y a des témoins, expliquez calmement ce qui vient de se produire.
Ne pas juger, sans poser de questions
Il est important de se renseigner et de laisser les gens vivant avec cette maladie vous expliquer sans juger.
Plus d’informations :
Vous pouvez prendre des informations auprès de l’organisme Épilepsie Section de Québec qui soutient et informe les personnes épileptiques et leur entourage.
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