Les étudiants de Jésus-Marie rencontrent les comédiens de « Bagages »
Faire tomber les barrières entre immigrants et Québécois
La pièce de théâtre Bagages raconte le parcours migratoire de nouveaux arrivants au Québec. La troupe était de passage en Beauce afin de donner une représentation, le 15 février dernier, à la salle Méchatigan de Sainte-Marie. En compagnie de leur metteure en scène, la Mariveraine Mélissa Lefebvre, les 18 comédiens se sont arrêtés à l’école Jésus-Marie de Beauceville.
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Faire tomber les barrières
Une activité spéciale était organisée par les enseignants Philippe Gobeil et Marie-Claude Blais. Suite au visionnement du documentaire Bagages, les étudiants de Beauceville ont rédigé des lettres adressées à la troupe et aux comédiens. Le but de l’activité ? Faire disparaître la notion d’« eux autres », « nous autres ».
Laurence Lévesque, une étudiante de 15 ans, dit dans sa lettre :
« En mettant une barrière entre nous, nous pourrions nous priver d’un ami. »
Après la lecture des lettres, les étudiants se sont dirigés dans la cour arrière de l’école pour une activité « cabane à sucre ». Les jours suivants, les étudiants de Jésus-Marie et les comédiens de la pièce ont fait des activités ensemble, afin d’apprendre à se connaître et à tisser des liens. M. Gobeil s’est amusé d’observer que les deux groupes étaient fusionnels : « C’était un peu comme un party de famille. »
Mettre un visage sur l’immigration
L’organisateur de cette rencontre confie que l’activité a permis aux étudiants de mieux comprendre ce que les immigrants vivent lorsqu’ils arrivent dans leur pays d’accueil. M. Gobeil reconnaît que l’immigration est un sujet qui peut être loin de la réalité des étudiants de son école. Ce dernier explique que l’activité a permis de mettre des visages sur cet enjeu de société ; de le « personnifier ».
« L’immigration ce n’est pas seulement des statistiques qu’on se lance en plein visage dans les débats électoraux. », explique l’enseignant Philippe Gobeil.
Les étudiants de Jésus-Marie ont fait des prises de conscience importantes : « On réalise que ce sont avant tout des humains. », a lancé l’enseignant. Ce dernier préfère d’ailleurs le terme néoquébécois à nouvel arrivant.
Une rencontre qui ne s’arrête pas là
Des activités semblables, il y en a eu plusieurs après la création du documentaire Bagages. Le réalisateur Paul Tom a d’ailleurs présenté son film aux quatre coins du Québec, mais aussi sur les ondes de Télé-Québec.
Pour les étudiants de Jésus-Marie, on ne souhaite pas que la rencontre se finisse là. Des visites à Montréal seront sûrement organisées pour que les étudiants beaucerons puissent visiter leurs nouveaux amis.
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