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Les feux de cheminée : comment les éviter et cinq règles pour feu réussi

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12 novembre 2018
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Alexandre Poulin
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Par Alexandre Poulin, Journaliste

Au Québec, les feux de cheminée représentent une source potentielle d'incendie. Le ministère québécois de la Sécurité publique soutient que plus 1 200 feux de cheminée se produisent, en moyenne, chaque année. De ce nombre, environ 235 incendies surviennent, causant pour la plupart des pertes matérielles de 50 000 $. En procédant à un ramonage annuel de sa cheminée, plusieurs ennuis peuvent être évités.

En Beauce, plusieurs maisons utilisent le chauffage au bois. Cela fait même partie de la tradition. Pour plusieurs, cette activité, loin de n'être qu'utilitaire, s'ancre dans les habitudes familiales. Pourtant, les feux de cheminée surviennent même dans des maisons chauffées au bois depuis des décennies.

« Ce qui est important, c'est de faire ramoner sa cheminée une fois par année, mentionne Éric Bouffard, directeur des ventes chez Cheminée, poêles et foyers Rock Toulouse. Il existe des bûches de ramonage et des choses comme ça, mais ça n'équivaut à un ramonage effectué par quelqu'un. »

Une bûche de ramonage peut être bonne pour le nettoyage, mais elle ne pourra pas procéder à une inspection visuelle comme le ferait un spécialiste. Elle peut être utilisée en complémentarité, mais ne peut en aucun cas remplacer un ramonage en bonne et due forme.

Les bûches de ce type se vendent dans les grandes surfaces. Brûlées dans le poêle à bois, elles peuvent servir à faire décoller la créosote qui est vitrifiée dans la cheminée. Elles sont faites à partir de sciure de bois compactée et de sels minéraux métalliques, et ressemblent visuellement à une bûche de bois classique.

« S'il n'y en a pas beaucoup, la créosote va tomber dans le fond et le problème est réglé. Par contre, s'il y en a beaucoup, la cheminée va être obstruée. C'est à ce moment que la fumée va se répandre dans la maison », poursuit M. Bouffard.

Les feux de cheminée à Saint-Georges

À Saint-Georges, les pompiers ont effectué 74 sorties en lien avec les feux de cheminée depuis 2014, a appris EnBeauce.com. En 2014, il y a eu 21 sorties reliées à cette problématique ; en 2015, 14 ; en 2016, 14 ; en 2017, 2015. Cette année, il y en a 10 jusqu'à présent.

« Il ne faut pas se le cacher, les feux de cheminée sont causés par de la négligence ou par un mauvais entretien. C'est rare qu'un feu de cheminée est causé par une défectuosité », souligne Sylvain Veilleux, directeur du Service de la sécurité incendie de Saint-Georges.

Au Service de la sécurité incendie, on rappelle qu'il est important de vérifier les titres de qualification professionnelle du ramoneur que l'on choisit ainsi que son attestation d'assurance en responsabilité civile. Aussi, il est important d'installer des avertisseurs de fumée et de monoxyde de carbone dans la maison, sans oublier d'avoir un extincteur portatif de cinq livres.

Cinq règles à suivre pour un bon feu

Plusieurs facteurs influent sur le bon fonctionnement du poêle, parmi lesquels le type de bois utilisé, le climat, le genre de résidence et la façon d’utiliser l’appareil. Selon l’Association des professionnels du chauffage (APC), les règles à suivre sont au nombre de cinq.


1) Il faut partir le feu avec une chaleur vive. C'est chaleur de la cheminée qui permet d'activer le poêle.

« En commençant par une chaleur vive, vous mettez en branle la cheminée et lui procurez assez d’énergie pour commencer l’aspiration (le tirage) qui, en retour, permet l’allumage. La cheminée est donc le moteur principal qui active le poêle. Celui-ci doit atteindre un certain degré de chaleur pour fonctionner proprement et efficacement », mentionne l'APC.

2) Utiliser du bois sec et non du « bois vert », qui est humide. Les morceaux de bois vernis, des vieux barreaux de chaises et des débris de construction ne sont pas du bois sec. Pour un bon séchage, le bois doit avoir été séché pendant environ six mois. Lorsqu’il sec, il est important qu’il soit recouvert en partie d’une toile. En partie seulement : s’il était entièrement recouvert, l’humidité ne pourrait être évacuée. Les initiés savent que l’on doit toujours « couper son bois » une année d’avance.

3) Le « petit bois » est essentiel pour produire un bon feu. Lorsqu’on ne peut l’acheter, il suffit de fendre les bûches en de fines baguettes. Ce sont celles-ci, accompagnées du papier journal, qui démarreront le feu avec succès.

4) Au départ, il ne faut pas employer de grosses bûches. Elles sont difficiles à faire brûler lorsque la chaleur n’est pas suffisamment vive. On en utilise de petites pour partir le feu, des moyennes par la suite, enfin des grosses pour terminer la soirée.

5) Un bon feu en est un qui a de l’air. Les valves, communément appelées les clés, doivent être entièrement ouvertes pour partir le feu. Pendant les cinq premières minutes, il est recommandé d’entrouvrir la porte pour augmenter la circulation d’air.

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