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La Saint-Vincent de Paul lance un cri d'alarme

durée 22h13
14 novembre 2006
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Un peu plus tôt cette semaine, une femme locataire d'un HLM de Saint-Georges levait le ton contre les paniers de Noël offerts par la Saint-Vincent de Paul. Ces derniers ne sont pas distribués dans les HLM de la ville alors que d'autres personnes à revenu modique en ont reçu. Le cri de la dame est réel et peut laisser sous-entendre qu'une injustice règne ce qui n'est pas le cas. Monsieur Carol Morin, président de la Saint-Vincent de Paul de l'Assomption et du comptoir régional de Beauce nous explique la situation.


Rencontré pour une entrevue à EnBeauce.com, M. Morin n'a pas hésité à raconter l'histoire des paniers de Noël. Autrefois, la Saint-Vincent de Paul était située à l'arrière de l'église. Avec un besoin toujours grandissant en denrées, vêtements et autres, la superficie des locaux était insuffisante. « C'est pour les pauvres qu'on a fait ça. La nouvelle bâtisse appartient à la communauté! Pas seulement à nous! », s'exclame M. Morin.

Il y a quelques mois, les comptoirs de la saint-Vincent de Paul changeaient d'adresse. Monsieur Morin et d'autres gens impliqués dans quelques organismes de la ville se sont réunis, ont fait les démarches et ont finalement obtenu l'ancienne bâtisse servant de succursale Desjardins sur la première avenue. « le comptoir régional a eu 525 600 $ en subvention gouvernementale. Il a fallu, par la suite, payer le reste. C'est près de 500 000 $ qu'il faut maintenant payer. C'est 3000 $ par mois de loyer que nous devons sortir de notre poche! On a dû demander à la caisse de nous endosser. En somme, avec les frais, le loyer nous coûte 6000 $ par mois.', explique M. Morin d'un ton ferme. De tels montants ne se paient pas en criant famine. Des décisions doivent être prises sur les dépenses et les profits. Bien entendu, l'argent ira aux personnes dans le besoin avant d'aller dans les paiements de l'édifice. “Par contre, il ne faut quand même pas négliger les paiements à faire”. C'est ainsi que les dirigeants en sont venus à vérifier et choisir leur clientèle. Si une personne va chercher de la nourriture pendant 6 mois, quelques bénévoles iront vérifier si le budget de cette dernière est correctement divisé dans les besoins vitaux. “Une famille avait un chien. On leur donnait 75 $ par semaine pour l'épicerie et le chien en coûtait 35 $. Si on leur dit de vendre leur chien, on passe encore pour les méchants, mais où sont les priorités?', raisonne M. Morin. Il en va de soi que pour contrer les abus, un certain contrôle doit être fait. ‘Je repense à ces jeunes que j'avais surpris. Ils bénéficiaient de l'aide sociale, allaient se chercher de la nourriture dans les centres d'aide et ramenaient régulièrement des caisses de bières à la maison. Prenez-nous pas pour des twits!'.

C'est ainsi que les priorités ont été instaurées. Dans le cas des HLM, les paniers de Noël ont été retirés pour être distribués à des familles qui paient le plein prix, lorsque vient le premier du mois. Toutefois, si une personne, vivant dans un HLM, nécessite vraiment l'aide qu'apportent les paniers, elle n'a qu'à s'adresser à la Saint-Vincent de Paul et les bénévoles se feront un plaisir de l'aider après avoir vérifié le niveau de pauvreté de la personne. ' Maintenant, on y va avec logique. Là où le besoin se fait le plus sentir : une famille avec 4 enfants qui paie un loyer plein prix par exemple.', explique Carol. 'Ici, nous ne sommes pas des waireux, nous sommes des faiseux.', image l'homme. ' On a donné une bâtisse d'un million à la communauté< ...>Gérer la pauvreté c'est comme gérer un commerce.'

La bâtisse est vite devenue un dépanneur à prix modique où il est possible de trouver presque tout. Vêtements usagés, nourritures de chez Moisson Beauce, hébergement, meubles, les biens offerts trouvent près de 100 preneurs à chaque semaine. 'Nous avons besoin de bénévoles et d'encouragement de la population. Ce n'est pas seulement pour les personnes à faible revenu ici. C'est pour tout le monde.', ajoute Carol.

En terminant, l'homme désirait remercier la ville de Saint-Georges qui a grandement contribué, les nombreux bénévoles, les collaborateurs et les acheteurs sans qui la Saint-Vincent de Paul ne pourrait ouvrir ses portes.

Pour en savoir davantage, Carol Morin sera sur les ondes de COOL FM demain dès 8 h.

Kate Kirouac
EnBeauce.com

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