Dette envers les travailleuses et gel d’embauche
La colère des femmes gronde dans le réseau de la santé et des services sociaux
Par Salle des nouvelles
La colère des femmes gronde dans le réseau de la santé et des services sociaux avertissent des représentantes syndicales du personnel administratif.
Au cœur de la rage qui monte, on retrouve l’incapacité du gouvernement de verser les augmentations négociées et les sommes dues en matière d’équité salariale et l’annonce d’un gel d’embauche alors même que plusieurs centaines de postes sont vacants.
« Plus de 10 mois après avoir convenu d’une entente de principe, plus de quatre mois après avoir signé les conventions collectives, le gouvernement est incapable de verser les augmentations négociées ainsi que les sommes dues aux femmes du réseau », a dénoncé aujourd'hui par voie de communiqué de presse, la présidente du Syndicat du personnel de bureau, techniciens et des professionnels de l’administration de Chaudière-Appalaches (CSN), Manon Douville-Cadrin. « C’est un manque de respect total. Nos membres sont furieuses, et avec raison!»
La représentante syndicale déplore le gouvernement se lave les mains du problème, ses représentants refusant même de s’expliquer auprès des travailleuses sur les raisons de ce retard. « Ce qui est le plus ironique, ou enrageant selon notre point de vue, c’est que le gouvernement se cache derrière le privé et ses fournisseurs de service de paie pour expliquer la situation » a expliqué Mme Douville-Cadrin.
Les augmentations négociées et les sommes dues qui ne sont toujours pas versées aux travailleuses concernent des plaintes en matière d’équité salariale touchant plusieurs catégories du personnel administratif du réseau. Pour les plus anciennes, la dette court depuis plus de 14 ans maintenant. On parle de montants pouvant aller jusqu’à 20 178 $ pour certaines, selon le synbdicat.
Pour comble, « le gouvernement vient d’annoncer un gel d’embauche du personnel administratif (celui-là même à qui il doit de l’argent) », dénonce Lucie Gamache, présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CIUSSS de la Capitale-Nationale (CSN), « non mais ça ne va pas? On voudrait écoeurer nos membres qu’on ne s’y prendrait pas autrement. »
Pour Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), « on a affaire à un gouvernement sexiste qui se fout des femmes, c’est aussi simple que ça. C’est une bande de clowns! C’est honteux! [...] La colère c’est un bon carburant pour la mobilisation et regardez-nous bien aller, ça n’en restera pas là, ce n’est pas vrai que le gouvernement va continuer de privatiser le réseau à tout vent en nous pilant sur le corps sans qu’on ne dise rien. C’est fini les politesses, ils n’ont pas fini de nous entendre, » a conclu la syndicaliste.
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