À partir de la clinique médicale de Saint-Prosper
Une coop de santé en voie de création pour le Sud de la Beauce
Un groupe de citoyens provenant de Sainte-Aurélie, Saint-Benjamin, Saint-Prosper et Saint-Zacharie, vient d'entreprendre une première démarche administrative afin d’obtenir une accréditation pour la création d'une coopérative de santé et de solidarité pour le Sud de la Beauce.
L'initiative a été motivée par le départ à la retraite, en juin dernier, du Dre Louise Lantagne, du groupe de médecine familiale de la Clinique médicale de Saint-Prosper. Le cabinet ne compte plus qu'une seule médecin, Dre Marie-Josée Lantagne, qui est incidemment la soeur de la première.
« Avec un seul médecin traitant, il n’est guère réaliste d’envisager un avenir à moyen et long terme pour cette clinique. C’est toute la question du maintien des soins de santé de proximité qui est remise ainsi en question dans notre secteur sud. Pas question de rester inactif et d’attendre un miracle du ciel. La seule alternative réaliste, c’est celle de citoyens qui se prennent en main », a fait savoir à EnBeauce.com le maire de Sainte-Aurélie, René Allen, qui est l’un des onze citoyens signataires pour la demande d'accréditation.
Le projet, qui doit recevoir l'assentiment de la Direction des coopératives du ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie pour aller de l'avant, est en tout point semblable à la Coop de Santé Robert-Cliche qui opère deux cliniques, l'une à Beauceville, l'autre à Saint-Joseph-de-Beauce. Outre le soutien des quatre municipalités, la clinique peut compter sur la collaboration de la Coopérative de développement régional du Québec.
M. Allen précise que le but ultime est de réduire le nombre de citoyens orphelins de médecin et bonifier l’offre de services de santé de proximité par une formule attractive pour de nouveaux professionnels en santé: médecins généralistes, infirmières spécialisées et autres.
« Mais, ça se fera pas tout seul, avertit-il. La population va devoir embarquer, et les entreprises du milieu aussi pour soutenir la démarche. Dans l'appellation de notre future coop, le mot "solidarité" est aussi important dans l'équation que celui de "santé". Chez Robert-Cliche, les résultats n'ont pas été instantanés. La croissance a été progressive », souligne le maire.
Avec les autres membres du comité de lancement, il passe déjà le message pour susciter l'adhésion du milieu à la mise en place de la coop. « Les services de santé de proximité sont trop importants pour en laisser la responsabilité unique au gouvernement. Il faut se prendre en main et y participer positivement », a conclu René Allen.
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