Jeune agriculteur et syndicaliste de Saint-Jules
Chefferie du PLQ: le Beauceron Mario Roy se lance dans la course
Le nom de Mario Roy devra s'ajouter à ceux de Pablo Rodriguez, Charles Milliard, Denis Coderre et Marc Bélanger, dans la course à la chefferie du Parti libéral du Québec, qui été officiellement lancée cette semaine.
«Je ne suis pas un politicien de carrière. Je me présente devant vous avec les mains libres, ce qu'il y a dans la course en ce moment, ce sont des vieux politiciens avec des vieilles manières de faire la politique. Ils parlent fort, mais ils veulent rien dire. Ils ont rien à proposer. C'est complètement vide», a déclaré le jeune agriculteur de 31 ans, en conférence de presse ce matin, à Saint-Jules, son lieu natal et de résidence.
Il lance officiellement sa campagne «avec conviction et humilité», a-t-il indiqué aux journalistes.
Cet économiste de formation et militant syndical, qui opère une ferme familiale laitière, porcine et acéricole, s'est impliqué avec le PLQ «avant même d'avoir l'âge», dont avec la commission jeunesse de la formation politique.
Mario Roy se lance dans l'aventure car il estime que le rôle principal du gouvernement est «de revenir à l’essentiel, aux bases, en s’assurant que la population québécoise soit capable de se loger, se nourrir et avoir accès aux soins de santé.» À cet égard, il n'est pas tendre envers le premier ministre François Legault. «La CAQ (Coalition Avenir Québec) est complètement déconnectée des préoccupations de la population. Ça inclut Monsieur (Luc) Provençal (député de Beauce-Nord)», de dire l'homme, qui a fait ses études supérieures en anglais à Montréal.
S'il croit qu'il faille absolument «réduire la paperasse et la bureaucratie» des institutions gouvernementales — le Beauceron avance l'idée de n'avoir qu'un seul rapport d'impôt, par exemple —, il n'en demeure pas moins qu'il estime primordial de maintenir des services publics «au bénéfice de la population.» L'aspirant à la chefferie du PLQ n'hésite pas pour dire que le système de santé québécois doit être «complètement public, gratuit et universel.»
Il se démarquera possiblement des autres candidats avec sa proposition de nationalisation des résidences pour aînés, pour enrayer la fermeture des établissements qui a cours depuis plusieurs années. «C'est un fléau dans toutes les régions. Au Québec, les personnes âgées ne sont pas capables de rester dans le lieu où ils ont vécu [...] Nos personnes âgées sont trop souvent laissées pour compte et il est donc temps d’en faire un projet de société et ainsi, en prendre soin collectivement avec tout le respect qu’ils leur est dû.»
Il a fait sa profession de foi fédéraliste en comparant la menace d'annexion du Canada, du président élu, Donald Trump, au projet de souveraineté du chef du Parti québécois, Paul Saint-Pierre-Plamondon. «Ils veulent tous les deux nous enlever notre Canada et ça, je ne l'accepterait pas. Je vais toujours me battre pour un Québec fort dans le Canada uni», a-t-il fait remarquer.
Au cours des prochaines semaines, Mario Roy s'affairera à récolter les 40 000 $ de dépôt pour sa candidature, ainsi qu'à recueillir les 750 signatures de membres du parti, dont 350 nouveaux adhérents, des éléments nécessaires pour participer à la course. La date limite est le 11 avril alors que la scrutin aura lieu en juin prochain.
Il est bien conscient que la PLQ est en pleine reconstruction, notamment dans Beauce-Nord, où il assure actuellement la présidence de l'Association de comté du parti. Quant à ses chances de l'emporter, le candidat, qui est complètement inconnu parmi les noms en présence, ne manifeste aucune crainte de gagner. «Je suis énormément positif et enthousiaste à l'égard de mes chances que j'ai dans la course. Pour des raisons bien simples: les candidats en ce moment, ne représentent pas ce que le parti et le Québec ont besoin», de conclure Mario Roy.
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