Idée d'annexion du Canada prônée par Donald Trump
Retour du Parti 51? Pas à court terme, dit Hans Mercier
Un an après avoir dissous sa formation politique, et dans la foulée des propos du président élu, Donald Trump, de vouloir faire du Canada le 51e état américain, l'ex chef du Parti 51, Hans Mercier, n'envisage pas de repartir son groupe... pour le moment.
«Pas à court terme», a-t-il confié à EnBeauce.com, lors d'un entretien téléphonique, lui qui entreprend un retour aux études, en plus de piloter d'autres projets déjà en cours.
«J'ai des anciens candidats qui cherchent à repartir le parti. Si jamais je vois qu'il y a un intérêt, [...] qu'il y a de la demande, je ferme pas la porte à revenir. Mais on en est pas là», a-t-il signalé.
Rappelons que c'est en 2016 que l'avocat et hommes d'affaires beauceron avait réactivé la deuxième incarnation de ce parti, fondé en 1989 et dissous une première fois en 1991. L'organisation prône la sécession du Québec envers le Canada, pour ensuite proposer l'annexion de la province aux États-Unis, en tant que 51e État. D'où le nom de la formation
Cette idée, Hans Mercier y croit plus que jamais, et les déclarations répétées du futur occupant de la Maison blanche, qui sera assermenté pour un second mandat lundi prochain, renforcent ce qu'il perçoit comme les avantages d'une intégration économique, militaire et politique nord-américaine.
Il évalue que les proclamations de Trump, qui comprennent aussi la prise de contrôle du canal de Panama et du territoire du Groenland, s'inscrivent dans un plan géostratégique de restructuration des forces à l'international, pour conforter le rôle prépondérant américain aux quatre coins du monde. «Tu te rends compte qu'il y a quelque chose en arrière de ça qui est plus que (les déclarations de) Trump [...], une bombe que juste lui pourrait lancer pour amener une idée qui aurait peut-être pris 20 ans à passer autrement», a-t-il déclaré.
Lorsque son parti était actif, des demandes sont venues régulièrement de l'Alberta et de la Nouvelle-Écosse pour en faire une formation politique fédérale. «Pour moi, le scénario idéal demeure que chaque province fasse sa démarche [...] J'ai toujours dit aussi que si t'enlève le Québec du Canada, le reste (de l'annexion) va suivre pas longtemps après, parce que le Canada sans le Québec, ça n'a pas beaucoup d'identité», a-t-il fait remarquer.
Il ne croit toutefois pas que les Américains, s'ils vont jusqu'au bout de la rhétorique, seraient prêts à s'embarquer dans du cas par cas, province par province. «La dernière affaire qu'ils veulent, c'est du désordre social en Amérique du Nord. Ce qu'ils veulent, c'est essayer d'amener l'ensemble des Canadiens en même temps», a conclu Hans Mercier, qui s'était présenté comme candidat dans Beauce-Sud aux élections de 2018 et de 2022. À ce dernier scrutin, il avait récolté à peine 306 voix, représentant moins de 1% du suffrage exprimé.
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