Les régions encore mises de côté dans le développement des transports collectifs

Par Nady Larchet, Journaliste
La semaine dernière, le ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports présentait officiellement les nouveautés du Programme d’aide au développement des transports collectifs. Une fois de plus, la majorité des enveloppes sont dédiées aux projets des grands centres urbains, tandis que les régions peinent à développer leurs offres de services en matière de transports durables.
La Fédération québécoise des municipalités (FQM) est déçue des nouvelles modalités du Programme d’aide au développement du transport collectif (PADTC), dévoilées la semaine dernière par le ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports (MTMDET).
« On aurait dû connaître ces modalités bien avant le congé estival. Avec comme date limite le 30 septembre 2018, il va falloir attendre la formation du nouveau gouvernement pour que l’on puisse avoir accès aux sommes promises. Rien ne pourra donc se faire avant 2019 ! », a constaté le président de la FQM, M. Jacques Demers.
La FQM déplore également le fait que le MTMDET n’ait pas pris en compte les recommandations visant à permettre aux MRC et aux organismes de transport régionaux d’accroître l’offre et la qualité de service. On aurait souhaité que le programme d’aide inclue le financement de projets visant l’aménagement de stationnements incitatifs, d’abribus ainsi que l’implantation de billetteries numériques.
« Avec les milliards de dollars qui seront consacrés aux mégaprojets des grandes villes, le gouvernement a manqué une occasion d’impliquer plus activement le milieu rural et les régions périurbaines dans la transition vers des modes de transports plus durables », a ajouté M. Demers.
Seul point positif de l’annonce, outre le fait que l’enveloppe consacrée au programme augmente, le PADTC devient un programme triennal, ce qui permettra aux MRC et aux organismes de transports collectifs de mieux planifier leur développement en matière de transport.
« On s’attendait à plus de souplesse avec ce PADTC, surtout que les besoins des MRC et des organismes régionaux de transport sont de plus en plus criants. On avance à pas de tortue. On espère finir par y arriver, mais on risque de manquer le train ! », a conclu le président de la FQM.
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