La députée péquiste Catherine Fournier était de passage au CBA
Hier après-midi, à l'Entrecours du Cégep Beauce-Appalaches (CBA), Catherine Fournier, députée du Parti québécois (PQ) dans la circonscription de Marie-Victorin, s'est adressée à la jeunesse étudiante de la Beauce dans une conférence. Elle faisait la promotion de l'engagement politique et de son livre, intitulé L'audace d'agir (Somme toute, 2017).
Rappelons que Mme Fournier a été élue lors de l'élection partielle du 5 décembre 2016 dans la circonscription de Marie-Victorin, laissée vacante par l'ex-ministre Bernard Drainville. Elle a obtenu 52,49 % des suffrages, soit la majorité absolue. Ayant alors 24 ans, elle est devenue la plus jeune femme de l'histoire du Québec à faire son entrée l'Assemblée nationale. En janvier dernier, elle a entamé une tournée à travers le Québec pour aller la rencontre de la génération Y (14-33 ans), aussi appelée les milléniaux, tant dans les cégeps que dans les universités. Elle en était à sa première visite en Beauce.
Une génération « ambitieuse », mais sous-représentée
Catherine Fournier a livré un message d'espoir aux gens qui étaient présents, principalement des étudiants et des enseignants du cégep.
« L'engagement politique, c'est quelque chose d'accessible », leur a-t-elle dit pour les inciter à l'action.
Elle décrit sa génération comme étant une génération « ambitieuse », qui peut prendre sa place dans la société. Selon une étude qu'elle n'a pas citée, elle a affirmé que 50 % des jeunes d'aujourd'hui ont ou auront, à un moment dans leur vie, l'intention de démarrer une entreprise.
Les préjugés sur la jeunesse relèveraient d'une incompréhension. « Je n'en peux plus des étiquettes qui sont accolées à notre génération », s'est-elle exclamée. Par exemple, il est souvent tenu pour acquis que les jeunes travaillent moins qu'auparavant. Cette assertion ne tiendrait pas la route. Aussi, on prétend que les jeunes ne sont pas très informés. Ce constat reposerait encore sur une incompréhension : ce n'est pas parce qu'ils ne lisent pas les journaux papiers qu'ils ne sont pas informés. Elle-même députée, elle dit n'avoir ni le câble par télévision ni un abonnement à un journal papier. Elle s'informe par Internet et croit qu'il en est de même pour sa génération.
La prochaine élection québécoise, qui aura lieu le 1er octobre 2018, sera à son avis déterminante sur le plan démographique : il s'agira de la première élection lors de laquelle les baby-boomers ne seront plus majoritaires, mais bien les X. Or, le règne de la génération X sera de courte durée, a-t-elle soutenu en s'appuyant sur le sondeur Jean-Marc Léger. D'où l'occasion rêvée, pour la génération Y, de se mobiliser.
À l'Assemblée nationale, seuls 10 députés ont moins de 40 ans ; 115 députés ont plus de 40 ans.
Quelques défis posés aux milléniaux
Mme Fournier a soutenu que plusieurs défis de taille s'imposeront à sa génération, dont l'écologie, la diversité, les mutations économiques et la confiance dans les institutions démocratiques. Les jeunes seraient les mieux à même de relever ces défis : selon elle, ce sont ceux qui sont les plus conscients sur le plan écologique et aussi les plus habitués à la diversité culturelle.
En terminant, elle a tenu à rappeler qu'elle s'est toujours sentie québécoise et que c'est la cause de l'indépendance du Québec qui l'a poussée à s'intéresser à la politique. « On n'est jamais mieux servi que par soi-même », a-t-elle conclu.
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