L'exécutif du Parti québécois de la Chaudière-Appalaches se prononce sur plusieurs enjeux nationaux
L’exécutif du Parti québécois (PQ) de la Chaudière-Appalaches a donné son appui au Parti en ce qui concerne les projets d’Énergie Est et les exportations de bois d’œuvre en plus de dénoncer le projet Optilab.
En effet, l’association régionale du PQ s’est prononcée contre le projet Énergie Est en raison des conséquences possibles sur l’environnement et demande le maintien de la formule actuelle de libre-échange pour ce qui est de l’exportation du bois d’œuvre vers les États-Unis.
Selon le président de l’exécutif de la circonscription des Chutes-de-la-Chaudière, Serge Paré, le pipeline d’Énergie Est entre « en contradiction avec les résolutions de la COP 21 tenue à Paris. Il favorise l’exploitation des sables bitumineux et augmentera l’extraction de ceux-ci. En plus, il est une menace pour de nombreux cours d’eau, l’eau potable, l’agriculture et les milieux humides. » Il affirme également que le projet fait assumer tous les risques au Québec sans qu’il retire de retombées structurantes ou d’effet sur la création d’emplois durables.
« Si le Québec avait le statut de pays, il n’aurait pas à se prêter au jeu des diverses agences outre frontière et assumerait les responsabilités qui lui incombent à ce titre », a-t-il conclu à ce sujet
Pour ce qui est du bois d’œuvre, M. Paré est d’avis que, dans le contexte où les industries forestières québécoises dépendent beaucoup du marché américain depuis une décennie, « la formule de libre-échange actuelle doit prévaloir au-delà de 2016 pour protéger les exportations de bois d’œuvre du Québec vers les États-Unis. »
Quant au projet Optilab, le PQ de la Chaudière-Appalaches invite les citoyens à signer la pétition qui demande un moratoire sur le déploiement de ce projet pour assurer sa mise en œuvre « en toute sécurité et en tout respect pour la population et les salariés des laboratoires », mentionne le Parti par voie de communiqué.
Le président de l’exécutif de la Chaudière-Appalaches, Pierre Gabrièle, a pris en considération sept points avant de prendre position :
- Le projet Optilab se déploie de façon précipitée sur le terrain,
- Les acteurs visés dans la démarche sont peu ou pas consultés et que l’information qu’ils reçoivent est incomplète et trop souvent tardive,
- Les économies substantielles avancées par le ministère de la Santé et des Services sociaux n’ont pas été démontrées, malgré plusieurs demandes répétées des acteurs concernés,
- Le déploiement actuel se faits ans tenir compte des enjeux propres à chaque région,
- Le déploiement se fait sans prendre le temps de mettre en place toutes les conditions gagnantes pour assurer la sécurité, la stabilité et la traçabilité des échantillons lors de leur transport, notamment par l’implantation d’un système informatique harmonisé et de modalités de transport sécuritaire,
- Le transport d’échantillons, parfois sur de longues distances, occasionne des pertes de spécimens et des retards dans les résultats des analyses, ce qui oblige plusieurs patients à reprendre leurs examens (prise de sang, ponction lombaire, biopsie),
- La population québécoise est en droit de s’attendre à un service de qualité, et ce, sur l’ensemble du territoire québécois.
Pour signer la pétition, cliquez ici.
Rappelons que ce projet a pour but de déployer des mesures d’optimisation des laboratoires de biologie médicale du Québec. Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, désire centraliser les laboratoires de la province, comme c’est le cas au CUSM, afin d’économiser des dizaines de millions de dollars, a rapporté Radio-Canada.
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