Claude Morin souhaite voir le fédéral et le provincial investir prochainement dans le quai Pinon
Lors de la dernière séance du conseil, le maire Claude Morin a souligné avec ironie l’investissement de près de 132 M$ du gouvernement fédéral pour la réfection des murs de soutènement du Canal-de-Lachine alors que la réfection du quai Pinon à Saint-Georges, qui représente la priorité numéro un de la Ville pour des raisons de sécurité à la suite de rapports alarmants, doit encore attendre.
« Vive le mur de soutènement du Canal-de-Lachine », a déclaré M. Morin qui souhaite maintenant voir les deux gouvernements accorder de l’importance à son projet d’envergure et nécessaire dans la région. « Ici, nous ne demandons qu’un 10 ou 12 M$ [pour chaque palier] pour pouvoir aller de l’avant », affirme-t-il.
« Au budget provincial, nous n’avons pas appris grand-chose de nouveau. Le point qui nous intéresse vraiment est le Plan québécois des infrastructures (PQI) dans lequel le gouvernement est prêt à injecter 9,6 milliards cette année », mentionne Claude Morin.
Chantiers Canada
Le maire de Saint-Georges rappelle l’importance que le fédéral et le provincial en viennent à une entente afin de permettre aux municipalités du Québec de bénéficier du 1,8 milliard de dollars qui dorment dans les coffres d’Ottawa.
« Cette somme de Chantiers Canada avait été approuvée par le gouvernement fédéral précédent. Présentement, on ne s’est pas encore mis d’accord sur la façon de procéder », explique Claude Morin.
Lors d’une récente entrevue, celui-ci déplorait que cette attente puisse considérablement faire gonfler les coûts et qu’au bout du compte, que ce soient les contribuables qui en paieront le fort prix. « Plus on attend à la dernière minute, plus ça va coûter cher, car dès que ça va débloquer, tout le monde va se lancer dans des projets. Cela aura pour effet de faire monter les prix, car c’est une question d’offre et de demande », expliquait-il.
Les villes : des gouvernements de proximité au Québec
Par ailleurs, le maire de Saint-Georges réitère sa position quant à la redistribution et aux responsabilités que devrait reléguer le gouvernement du Québec aux municipalités, qu’il qualifie de « gouvernements de proximité », afin de mieux cerner les besoins des régions.
« Personnellement, j’aimerais mieux que cela [la redistribution des richesses] soit organisé comme la distribution de la taxe sur l’essence : que ce soit proportionnel au nombre d’habitants de notre ville. Ça nous permettrait de mieux planifier lorsque nous faisons nos plans triennaux ou quinquennaux puisque nous serions exactement combien nous aurions », explique-t-il.
« Présentement, lorsque nous appliquons sur un programme, cela peut nous faire dépenser beaucoup d’argent. Je prends par exemple le projet du Complexe Sportif qui avait été déposé et pour lequel nous avions été refusés. Tout l’argent qui avait alors été dépensé pour monter le projet, que ce soit pour les plans d’architecte, plans d’ingénieurs et tout, c’est à refaire complètement. C’est de l’argent gaspillé », déplore-t-il. « Si nous étions maîtres de ces argents, nous aurions pu planifier et construire au bout de cinq ans », affirme Claude Morin.
Selon ce dernier, les choses pourraient cependant changer en ce sens au gouvernement du Québec. « On s’en va vers cela. D’ailleurs, le gouvernement Couillard s’est engagé à déposer un projet de loi pour reconnaitre les municipalités comme étant des gouvernements de proximité. En faisant cela, j’espère que l’argent va venir avec. Je crois que nous faisons partie de la solution pour remettre le Québec en marche et contrôler nos dépenses », conclut-il.
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