Dutil défend le budget par la nécessité de la stimulation économique
Le député de Beauce-Sud et ministre du Revenu, Robert Dutil, a livré ses commentaires sur le dernier budget de son parti lors d'un Midi-Rencontre de la Chambre de commerce de Saint-Georges lundi.
Devant un public d'un peu plus de 100 personnes, M. Dutil a présenté une série d'arguments visant à défendre le budget déposé par sa collègue des Finances. « Est-ce qu'il est justifié qu'un gouvernement revienne au déficit dans une période économique comme celle que nous vivons actuellement? À mon sens, la réponse c'est oui », a d'abord admis le ministre, en se basant sur les valeurs libérales de stimulation de l'économie en cas de crise.
Préparer la relance
M. Dutil justifie le déficit annoncé en spécifiant que c'est la moyenne des budgets sur plusieurs années qui ne doit pas être déficitaire. « Le déficit zéro doit être atteint en moyenne, pas en tout temps. On est devant un problème majeur, difficile et notre gouvernement a accepté de faire un déficit de 3,9 milliards pour relancer l'économie », a-t-il expliqué, en appuyant ses dires des théories d'un célèbre économiste du début du 20e siècle.
Soulignant l'importance de ne pas couper dans les services essentiels comme la santé et l'éducation, M. Dutil a mis en lumière que la stimulation de l'économie et le développement des infrastructures avaient un coût. « La dette, si elle augmente, ce n'est pas que pour le service des autres, mais aussi pour nous », a-t-il fait valoir en parlant entre autres de l'autoroute qui s'en vient. « On va s'assurer qu'il se maintient le plus d'emplois possible et travailler pour maintenir les entreprises en vie, de façon à ce qu'après la récession, on soit en mesure de faire une véritable relance », a ajouté le ministre.
La Chambre voit des ombres au tableau
En réponse au discours de M. Dutil, la présidente ex officio de la Chambre de commerce de Saint-Georges, Brigitte Busque, a tenu à souligner quelques points à son député. « Nous constatons qu'il s'agit d'un budget de relance. La chambre de commerce y voit tout de fois une première ombre au tableau, puisqu'elle ne décèle aucune mesure concernant le crédit à l'innovation pour les entreprises manufacturières alors que notre région est composée essentiellement de telles entreprises », a déclaré Mme Busque.
Tout comme le maire de Saint-Georges, la Chambre se dit également très déçue de constater l'absence de mesures concrètes visant à accélérer la cessation des aides fiscales inéquitables du programme des régions ressources. Rappelant au ministre les engagements qu'il avait lui-même martelés pendant la dernière campagne électorale, Mme Busque lui a demandé de rappeler à ses collègues ministres l'embarras dont est frappée la Beauce industrielle par ces temps troubles.
Soulignons qu'avant de commenter le budget, M. Dutil avait tenu à s'exprimer sur le dossier des régions ressources. « Les régions ressources demeurent ma priorité et c'est un dossier que je souhaite régler le plus rapidement possible », a-t-il lancé, en promettant que le dossier sera clos au plus tard à l'été prochain.
La présidente ex officio de la Chambre de commerce de Saint-Georges, Brigitte Busque