Après l'incendie du 31 décembre
Sainte-Aurélie : le centre communautaire renaîtra de ses cendres en 2026
La Municipalité de Sainte-Aurélie se prépare à tourner la page après l’incendie du 31 décembre dernier qui a détruit le centre communautaire, affectueusement surnommé « le vieux couvent » par les résidents.
Le maire, René Allen, a partagé, dans un message adressé à la population ce lundi 13 janvier, les premières estimations pour la reconstruction et les démarches prévues pour ce projet.
Construit en 1952, le bâtiment avait abrité de nombreux services au fil des années, dont les bureaux municipaux avant leur transfert dans l’ancienne caisse populaire. « Bien que vieillissant, nous y apportions graduellement des rénovations dans l’optique d’une importante mise à niveau », a rappelé le maire. La municipalité avait d'ailleurs récemment investi près d’un million de dollars pour rénover l’intérieur grâce à une subvention.
Cependant, la réalité de 2025 impose un nouveau défi. « La bâtisse et son contenu étaient assurés pour un montant de 1,7 million. Selon les évaluateurs, le coût de construction d’un édifice équivalent se situe entre 2,5 et 3 millions », a précisé M. Allen, évoquant un déficit à combler entre 1 et 1,3 million.
Malgré les contraintes financières, le maire voit cette situation comme une opportunité de repenser les besoins de la communauté. « Nous avons cette opportunité de partir sur une feuille blanche, de bâtir un édifice écoénergétique, facile d’entretien et qui s’ajuste aux différents besoins de la communauté... », a-t-il déclaré, citant notamment les espaces pour la bibliothèque, les loisirs, les fermières, le théâtre et les rencontres familiales.
Le choix a été fait de reconstruire le centre sur son site original, mais le projet ne se concrétisera pas avant 2026, au mieux à la mi-année. Plusieurs étapes restent à franchir, notamment le règlement des assurances, la consultation des groupes communautaires, la conception des plans, le choix des soumissionnaires et, enfin, la construction.
Deux options pour combler le déficit
Pour couvrir le déficit financier, deux solutions sont envisagées. « La première est celle d’une subvention, ce que nous avions déjà envisagé pour la rénovation de l’intérieur », a expliqué René Allen. Le ministère des Affaires municipales a déjà pris contact avec la municipalité pour explorer les programmes d’aide disponibles. Le député local a également offert son soutien.
Une seconde option dépend des conclusions de l’enquête sur l’origine de l’incendie. « Advenant qu’il soit démontré que la source de l’incendie est l’automobile, les coûts seraient largement, sinon totalement couverts par les assureurs », a précisé le maire, ajoutant qu’aucune conclusion ne pouvait être tirée pour l’instant.
Le maire a conclu son message avec optimisme, encourageant les habitants à voir cette épreuve comme une opportunité de modernisation. « Les épreuves et les drames font partie intégrante de l’histoire d’une communauté. […] Une épreuve de cette nature, c’est souvent l’occasion à saisir pour penser à l’avenir, aux nouvelles générations qui vont nous suivre. Nous avons une belle occasion de donner une image moderne à notre communauté pour les années à venir. »
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