Les détails avec Claude Morin, maire de Saint-Georges
L’Union des municipalités du Québec souhaite plus de mobilité en région
Claude Morin, maire de Saint-Georges, ainsi que 49 autres élus membres du conseil d’administration de l’Union des municipalités du Québec (UMQ), ont écrit au gouvernement concernant l’avenir de la mobilité dans toutes les régions du Québec.
Ils estiment qu'il est temps de tracer collectivement la voie vers un avenir plus durable, plus accessible, et plus prometteur pour les régions. « Le transport collectif émerge comme une des clés de voûte de cette vision qui nécessite un investissement majeur qui doit se concrétiser rapidement, une décision responsable qui façonnera le visage de notre société », ont-ils écrit.
Parmi les signataires, on retrouve notamment Bruno Marchand, maire de Québec, ou encore Beny Masella, maire de Montréal-Ouest, pour ne citer qu’eux. On remarque ainsi que les grandes villes s’associent à ce projet visant essentiellement les régions. « On a besoin de leur soutien. Il faut les avoir de notre bord, car le pouvoir est dans les grandes villes. Eux aussi ont des problèmes de transports collectifs, même s’ils ont plus de moyens que nous », a expliqué Claude Morin, en entrevue avec EnBeauce.com.
Le message général est le suivant: la vitalité et le développement économique de chaque région dépendent d’une offre de transport collectif adéquate. Selon les élus, le transport collectif n’est pas seulement un moyen de déplacement, c’est le catalyseur d’une transformation positive. Répondre aux besoins croissants de notre population en développant des solutions de mobilité durable est une opportunité que le Québec ne peut se permettre de manquer. En plus d’assurer un accès simplifié pour la population aux services essentiels, le transport collectif est un élément phare du succès des projets de développement économique, et surtout, un levier incontournable pour atteindre nos objectifs ambitieux en matière de réduction d’émissions de gaz à effet de serre et d’aménagement durable du territoire.
« On a besoin d’un transport collectif pour aller à Québec et à Montréal, pour prendre l’avion, pour aller se soigner aussi, car les spécialistes sont dans les grandes villes. Avant, on pouvait aller n’importe où à partir de Saint-Georges, mais là on n’a plus rien », se désole l’élu beauceron. « S’il y avait un autobus fixe qui faisait Saint-Georges — Québec, aller-retour, une ou deux fois par jour, je pense qu’il y aurait la clientèle pour ça. »
Souvenons-nous qu’une ligne comme celle-ci existait en Beauce jusqu’en mai dernier où le propriétaire des Autobus Breton, Pierre Breton, avait dû cesser ses services par manque de financement gouvernemental. « Je comprends monsieur Breton, c’était une décision d’affaires. Lui aussi ça lui a fait quelque chose de couper ça, mais il pouvait monter trois fois le prix sinon les gens n’auraient plus les moyens de prendre le bus. Il faut que ce soit à un prix raisonnable et que le service existe, les gens vont le prendre. Je me fais accrocher régulièrement par des gens qui nous demandent quand on va avoir de nouveau un autobus », a conclu le maire de Saint-Georges.
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